Thèse soutenue

Architecture ou destruction : la question de la durée dans le projet architectural et urbain à travers la modernité

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Auteur / Autrice : Ludovic Pepion
Direction : Pierre Caye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture, esthétique, histoire et théorie des arts
Date : Soutenance le 11/12/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Théories et histoire de l'esthétique, du technique et des arts (Villejuif, Val-de-Marne)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Laboratoire : Centre Jean Pépin (Villejuif, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Kalinowski
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Caye, Isabelle Kalinowski, Philippe Potié, Sébastien Marot, Paola Viganò, Jean-François Chevrier
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Potié, Sébastien Marot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La question de la durée, dans la théorie architecturale de la modernité, se pose à travers celle du rapport du temps du projet au temps homogène et vide des processus linéaires de production. Mais le temps du projet se différencie selon que l'on situe l'architecture à l'intérieur ou à l'extérieur du système productif. À l'intérieur du système productif, le projet, animé par les rapports de production, impose une temporalité destructrice. Selon les termes de Walter Benjamin, le projet oscille entre une « violence mythique », qui pétrifie l'architecture en détruisant les conditions historiques de son édification, et une « violence divine », rendant l'architecture transparente au jeu des forces sociales, et par là même furtive. Le rapport extérieur et critique du projet envers le système productif est au contraire un rapport dialectique, qui transforme le milieu naturel ou social tout en le conservant. Cette dialectique structure la définition valéryenne de l'architecture comme « passage de l'utile à l'inutile », et sa filiation dans l'architecture moderne, d'Auguste Perret à Le Corbusier.