Effet de l'expertise en danse orientale sur le contrôle et les coordinations du tronc lors de mouvements rythmiques du bassin
Auteur / Autrice : | Anne Tournillon |
Direction : | Isabelle Siegler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 16/11/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Référent : Faculté des sciences du sport |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sport, mouvement, facteurs humains (2020-....) | |
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Hamaoui |
Examinateurs / Examinatrices : Pier-Giorgio Zanone, Ludovic Seifert, Elise Faugloire, Marilee Nugent | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pier-Giorgio Zanone, Ludovic Seifert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les danseuses orientales expertes semblent a priori capables de produire un contrôle segmental du bassin, c’est-à-dire de le mouvoir indépendamment du reste du tronc. Des mécanismes de contrôle non observables dans des tâches plus communes pourraient alors sous-tendre cette faculté motrice particulière, rarement documentée dans la littérature scientifique. A travers le prisme de l’approche dynamique écologique, cette thèse renseigne l’expertise motrice en danse orientale au moyen de la tâche rythmique du hip shimmy, qui consiste à osciller le bassin de manière ample et rapide dans le plan frontal, sans mouvement du tronc supérieur. La phase relative a été calculée afin de décrire la coordination entre les ceintures pelvienne et scapulaire. L’analyse par classification hiérarchique a permis d’explorer les différences interindividuelles entre expertes et novices, au moyen d’un ensemble de variables cinématiques. Les résultats révèlent un couplage systématique entre les ceintures pelvienne et scapulaire dans le plan frontal et transversal, réfutant ainsi la possibilité d’un contrôle segmental même pour des danseuses expertes. La multi-stabilité des modes de coordinations dans le plan frontal converge vers une mono-stabilité du mode en antiphase lorsque la fréquence du mouvement est élevée, tel qu'observé dans la littérature (ex : tâche d'oscillation bimanuelle). Dans le plan transversal, la persistance de la coordination en antiphase est semblable à celle de la locomotion humaine. De façon contre-intuitive, les expertes déploient une amplitude du bassin moins élevée que les novices. En revanche, les expertes semblent contraindre l’amplitude pelvienne de manière à adopter une stratégie motrice plus fonctionnelle que les novices pour réussir la tâche, et ainsi donner l’illusion d’un contrôle segmental : un couplage du tronc moins rigide, des oscillations du bassin rapides et peu harmoniques, une minimisation de l'amplitude de mouvement du tronc supérieur, ainsi que le respect des consignes posturales.