Thèse soutenue

Vulnérabilité urbaine au Sahel : Ouagadougou (Burkina Faso) et Bamako (Mali) sous le poids des inondations

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Auteur / Autrice : Mwingnè Da
Direction : Emmanuel BonnetBila Gérard Segda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 14/10/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay en cotutelle avec Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou, Burkina Faso)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Sociales et Humanités
Partenaire(s) de recherche : référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sociologie et science politique (2020-....)
Laboratoire : Centre d'études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités (Guyancourt, Yvelines ; 2010-2022)
Jury : Président / Présidente : Sandrine Anquetin
Examinateurs / Examinatrices : Elise Beck, Monkindé Nelly Carine Kelome, Jean-Marie Dipama, Kouassi Dongo, Marion Amalric
Rapporteurs / Rapporteuses : Elise Beck, Monkindé Nelly Carine Kelome

Résumé

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Les pays sahéliens font face chaque année à d’importantes inondations avec des répercussions humaines et environnementales majeures (prolifération d’épidémies, décès, destruction de biens…). Ces catastrophes d’origine hydrologique causent des pertes économiques inestimables alors que la zone sahélienne est déjà fortement impactée par la pauvreté. Au regard des effets et de la récurrence des catastrophes liées aux inondations au Sahel, plusieurs projets ont été réalisés sous l’impulsion d’institutions nationales et internationales dans l’optique d’une réduction des risques. Cependant, force est de constater que les stratégies déployées restent insuffisantes sinon inadéquates, du fait d’un manque de données sur la complexe interaction entre facteurs sociaux et physiques dans le processus de vulnérabilisation des territoires, particulièrement au niveau urbain. La présente thèse se propose de se pencher sur cette problématique pour contribuer à une meilleure gestion du risque inondation au Sahel. Pour y parvenir, Ouagadougou et Bamako, capitales du Burkina Faso et du Mali ont été choisies pour mener une étude comparative des vulnérabilités, du fait de leur position stratégique au Sahel. La méthodologie employée s’appuie sur l’analyse de trois niveaux de vulnérabilité urbaine (biophysique, sociale et institutionnelle) avec pour objectif de faire ressortir pour les gestionnaires, les déterminants liés à la vulnérabilité aux inondations dans la zone sahélienne. L’analyse du premier niveau de vulnérabilité repose sur une analyse spatiale associant données géohistoriques, cartographiques et satellitaires pour une identification précise des zones vulnérables. L’aspect social de la vulnérabilité est lui analysé selon une démarche principalement quantitative fondée sur la réalisation d’enquêtes à grande échelle. La vulnérabilité institutionnelle est abordée à travers le mode de gestion des inondations par les politiques et les institutions suivant une approche qualitative et archivistique. Les résultats ont permis de mettre en évidence des contraintes socioéconomiques, biophysiques et institutionnelles, limitant la gestion adéquate des inondations au Sahel.