Thèse soutenue

Comment réduire l’incertitude dans les opérations de construction – Focus sur les aspects contractuels

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Auteur / Autrice : Sylvain Bolifraud
Direction : Julie Stal-Le CardinalXavier Leynaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie industriel
Date : Soutenance le 23/06/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interfaces : matériaux, systèmes, usages (Palaiseau, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire génie industriel (Gif-sur-Yvette, Essonne)
Equipe de recherche : Ingénierie de la Conception
Référent : CentraleSupélec (2015-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l’ingénierie et des systèmes (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Fabrice Bardet
Examinateurs / Examinatrices : Richard Cantin, Pascal Le Masson, Yann Leroy
Rapporteur / Rapporteuse : Richard Cantin, Pascal Le Masson

Mots clés

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Résumé

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Pointer les dérives dans les opérations de construction est un exercice aussi facile que courant. Pour dépasser ce fatalisme, nous proposons d’examiner le traitement de l’incertitude résiduelle et son lien avec la réclamation dans l’opération de construction. Au-delà du fait que le secteur de la construction est très judiciarisé et que les mécanismes de gestion de l’incertitude existent, une étude de la relation maître d’ouvrage/entrepreneur nous permet d’affirmer que les conditions de la confiance ne sont pas réunies.Sur ces constats, nous nous interrogeons sur la manière d’améliorer le traitement de l’incertitude dans les opérations de construction et de réduire la naissance de conflits pour l’ensemble des acteurs. Nous proposons une réponse par une analyse au niveau stratégique et au niveau opérationnel.Le niveau stratégique est traité par notre première hypothèse qu’il existe un impensé contemporain dans notre manière d’imaginer l’obtention de nouvelles capacités qui est en contradiction avec les fondamentaux juridiques du secteur de la construction. C’est à partir du concept d’épistémê de Foucault que nous menons notre investigation sur cette impensé, une épistémê de l’échange marchand de produit et de service.Le niveau opérationnel est adressé par notre seconde hypothèse qui est que la perte de savoir sur les processus contractuels et leurs liens avec les processus métiers entraîne une augmentation des réclamations et de l’intensification des conflits associés.Ces analyses aux niveaux stratégique et opérationnel permettront d’alimenter la réflexion des acteurs au niveau tactique sur les choix d’organisations à mettre en place au cas par cas.Nous utilisons une méthode de recherche terrain et analysons plusieurs éléments afin de dresser un tableau cohérent de la réalité du secteur de la construction. Dans un premier temps, nous justifions notre épistémê en nous appuyant sur les travaux de plusieurs chercheurs. Ensuite nous procédons à une analyse d’archives (rapports officiels, comptes rendus d’ateliers, articles de scientifiques dans la presse) et de cas terrains. Nos analyses permettent de mettre en évidence des écarts et des dysfonctionnements que nous classons selon la base des compétences.Ce classement nous montre que les aspects du savoir et du savoir-faire sont les aspects les plus concernés par les dysfonctionnements que nous identifions ce qui nous permet de formuler nos propositions.Tout d’abord nous proposons de procéder à une revalorisation de la compétence sur les volets du savoir et du savoir-faire en promouvant la formation de profils à double compétence juridique/technique. Nous invitons aussi le maître d’ouvrage à faire la critique de la position d’acheteur. Pour l’entrepreneur nous proposons que les analyses de risques incluent un volet plus important d’analyse des mécanismes contractuels de gestion de la modification et nous préconisons pour cela des outils de représentation graphique des processus. Enfin nous invitons les acteurs à questionner le concept de confiance afin d’en sortir pour entrer dans celui de responsabilité.