Thèse soutenue

Résultats de la transplantation pulmonaire en super-urgence en France : analyse comparative avec un système d’allocation par score aux États-Unis

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Auteur / Autrice : Arnaud Roussel
Direction : Pierre MordantRaphaël PorcherGabriel Thabut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Agence de la biomédecine
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Olland
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Emmanuel Falcoz, François Tronc, Richard Dorent
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre-Emmanuel Falcoz, François Tronc

Résumé

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La transplantation pulmonaire est considérée comme une option thérapeutique envisageable chez des patients sélectionnés présentant une maladie respiratoire au stade d’insuffisance respiratoire terminale. Afin de diminuer le taux de mortalité sur liste d’attente en raison de la pénurie de greffons pulmonaires comparativement au nombre de candidats inscrits sur liste, des systèmes d’allocation prioritaires ont été développés afin d’attribuer les greffons aux receveurs les plus graves. Ces systèmes prioritaires peuvent être basés soit sur un score de gravité des receveurs tel que le Lung Allocation Score (LAS) introduit aux États-Unis en Mai 2005 soit sur un système d’urgence accordé aux candidats jugés les plus sévères tel que la procédure de super-urgence (SU) instaurée en Juillet 2007 en France. En dehors de la gravité du receveur, une part du pronostic associé à la SU pourrait être imputable au choix du greffon dans le contexte de l’urgence.L’objectif de la thèse était d’analyser les résultats en termes de survie après transplantation pulmonaire en SU en France à partir de la base de données nationale Cristal et d’évaluer l’impact relatif des caractéristiques du donneur, du receveur et de l’appariement donneur-receveur sur le sur-risque de mortalité supposé après transplantation en SU. Nous avons également analysé si un tel sur-risque de mortalité après transplantation existait chez les patients les plus graves greffés aux États-Unis à partir de la base de données nord-américaine UNOS (United Network for Organ Sharing) et comparé les résultats entre les deux pays.Nous avons montré que la procédure de SU était associée à un sur-risque de mortalité en France et que ce sur-risque résultait principalement de la gravité des receveurs et pas du choix du greffon ou de l’appariement donneur-receveur. Un sur-risque de mortalité a été également retrouvé chez les patients les plus graves transplantés aux États-Unis mais avec une survie supérieure aux patients transplantés en SU en France dans les 3 années suivant la greffe.