Thèse soutenue

Étude des facteurs de risque génétiques des cancers différenciés de la thyroïde dans une population multi-ethnique : cartographie fine des régions 2q35 et 8p12 et caractérisation des régions d'homozygotie associées à ces cancers

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Auteur / Autrice : Julie Guibon
Direction : Fabienne LesueurThérèse Truong
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 07/12/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Broët
Examinateurs / Examinatrices : Nabila Bouatia Naji, Federico Canzian, Stefano Landi
Rapporteurs / Rapporteuses : Nabila Bouatia Naji, Federico Canzian

Résumé

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L'incidence des cancers différenciés de la thyroïde (CDT) est caractérisée par de fortes variations ethniques et géographiques. Les facteurs de risque génétiques encore mal connus pour les CDT pourraient expliquer en partie ces variations. L'objectif de cette thèse est de mieux caractériser les facteurs de risque génétiques des CDT avec dans un premier temps une analyse GWAS conduite chez les Européens et Océaniens dans les études cas-témoins du consortium EPITHYR. Des analyses de cartographie fine (ou fine-mapping) des régions 2q35 et 8p12 ont ensuite été menées afin d’identifier les variants potentiellement causaux. Enfin, nous avons caractérisé les régions d'homozygotie (runs of homozygosity, ROH) du génome dans les populations d’EPITHYR et EPIC afin d'identifier des gènes de transmission autosomique récessive impliquées dans le CDT. Dans l’analyse GWAS classique, nous avons confirmé le rôle des quatre loci de prédisposition connus aux CDT situés en 2q35, 8p12, 9q22.33 et 14q13.3 et identifié un nouveau locus en 1p31.3 chez les Européens d’EPITHYR. Aucune association significative n’a été identifiée chez les Océaniens. L’étude de cartographie fine met en évidence les SNPs rs16857609 en 2q35 et rs2439304 en 8p12 comme étant les variants le plus susceptible d’avoir un impact fonctionnel délétère dans ces régions. Par ailleurs, l’analyse ROH, a permis de mettre en évidence deux régions homozygotes aux loci 1q25.1 et 11q24.1 associées au risque de CDT. Ces régions contiennent les gènes DHX, LAMC1 et ZNF202 impliqués dans la tumorigénèse d’autres cancers communs. L’ensemble de ces résultats permettra de mieux évaluer la contribution des facteurs de risque génétiques et des facteurs de risque environnementaux dans le risque de CDT et dans les différences d’incidence observées entre populations.