Thèse soutenue

Mortalité périnatale et morbidité post-hospitalière : données d’une cohorte pédiatrique internationale

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Auteur / Autrice : Lison Rambliere
Direction : Élisabeth Delarocque AstagneauBich-Tram Huynh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 14/10/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Faculté de médecine
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
institution : Institut Pasteur
Jury : Président / Présidente : Vincent Gajdos
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Briand, Jean-François Faucher, Francisco Luquero, Anne Chantry
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Briand, Jean-François Faucher

Résumé

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Les enfants de moins de 5 ans sont une population vulnérables en terme de mortalité et de morbidité infectieuse dans les pays à revenu faible et modéré (PRFM). Cependant, l’incidence de ces évènements ainsi que leurs facteurs de risque sont encore mal connus. Les objectifs de cette thèse étaient de mieux documenter la morbi-mortalité chez les enfants dans les PRFM, ainsi que de discuter des interventions qui pourraient permettre de prévenir ces évènements adverses. Ce travail s’appuyait sur les données de la cohorte mère-enfant communautaire et internationale BIRDY mise en place au Cambodge, à Madagascar et au Sénégal. L’accouchement et la première semaine de vie ont été identifiés comme les périodes les plus à risque de décès. Les causes les plus fréquentes de mortalité néonatale étaient les complications à l’accouchement, la prématurité et les infections. De plus, 16% des enfants avec un évènement sérieux de santé initial présentaient une infection ultérieure dans les trois mois, majoritairement une infection respiratoires basse. Ce résultat suggère l’importance de suivre et renforcer la surveillance de ces enfants les plus vulnérables. De plus, nous avons également montré que les enfants hospitalisés présentaient un risque deux fois plus élevé d’infection respiratoire basse ultérieure par rapport à des enfants traités en centre de santé primaire, à symptômes et gravité égaux. Ces travaux ont pour la première fois mis en évidence l’existence d’un syndrome post-hospitalier chez les enfants en PRFM, définit comme une période de vulnérabilité physiologique due à l’hospitalisation. Une intervention pour prévenir la mortalité en communauté ou en post-hospitalier est l’administration massive ou systématique d’antibiotique chez les enfants en PRFM. Grâce à une revue systématique de la littérature, toutes les études évaluant ce type d’administration en PRFM ont été identifié. Ces interventions toucheraient un large éventail de populations mais les conséquences en terme de résistance antibiotique n’avaient été évalué que de 40% des études incluses. Nos résultats suggèrent que ces interventions pourraient favoriser l’augmentation du niveau global de résistance, notamment après administration de co-trimoxazole et d’azithromycine. Malgré l'importante diminution de la mortalité des enfants de moins de 5 ans depuis les années 2000, cette thèse souligne les défis importants à relever pour améliorer la santé des enfants dans les PRFM. Des pistes d’améliorations concerneraient notamment l’amélioration des conditions à l’accouchement, la prévention et la prise en charge des infections, l’orientation dans un parcours de soins adapté et la surveillance de la résistance antibiotique.