Thèse soutenue

Hospitalisation à domicile des patients atteints de myélome multiple : analyse de la prise en charge, de son efficacité et de sa place dans l'organisation des soins

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Bénédicte Mittaine-Marzac
Direction : Philippe AegerterMatthieu de Stampa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - recherche clinique
Date : Soutenance le 27/09/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Pelletier-Fleury
Examinateurs / Examinatrices : Felipe Suarez, Étienne Minvielle, Mohamed Touati
Rapporteurs / Rapporteuses : Felipe Suarez, Étienne Minvielle

Résumé

FR  |  
EN

Le myélome multiple (MM), hémopathie maligne incurable mais relativement fréquente dans la population âgée, est associé à une altération de la qualité de vie liée à la pathologie et aux thérapeutiques utilisées et nécessite des cures d'anticancéreux répétées au long cours. Alors que les patients expriment le souhait de recevoir des soins dans leur lieu de vie et que les recours à l'hospitalisation à domicile (HAD) à l'étranger ont montré des résultats encourageants tant du point clinique que médico-économique, le taux de recours à l'hospitalisation à domicile reste très limité avec moins de 1% des chimiothérapies hospitalières en France pour toutes pathologies malignes. Par ailleurs, les données sur les paramètres de santé, la sécurité des soins ainsi que sur l'utilisation des ressources en soins entre une prise en charge en HAD et une prise en charge HDJ sont rares. Enfin, les processus de prise en charge, tout comme les incitations et les freins au recours à l'HAD pour le traitement des anticancéreux injectables, sont peu renseignés. Une revue de la littérature sur la prise en charge du cancer en HAD a d'abord cerné les paramètres de santé, l'utilisation des ressources et l'expérience des patients et de leurs aidants. Puis une étude quantitative rétrospective a décrit les caractéristiques et le parcours de soins des patients atteints de MM et traités en HAD, éclairant sur la vie réelle et les particularités liées à ces patients. Cette étude quantitative a été complétée par une étude qualitative interrogeant l'ensemble des parties prenantes (patients, aidants, professionnels hospitaliers et libéraux, soignants et administratifs) sur la continuité des soins, la réactivité, l'articulation des soins, la circulation de l'information et la place de chacun des intervenants dans la prise en charge permettant d'éclairer sur les incitations et les freins au recours à l'HAD ainsi que sur les particularités et le parcours des patients pris en charge. Enfin, l'épidémie de COVID-19 a permis d'objectiver que l'HAD était un moyen d'assurer la continuité des soins anticancéreux dans un contexte de tension sur les ressources humaines et de limitation des interactions sociales et d’estimer à 30% la proportion de patients supplémentaires pouvant être pris en charge pour leur traitement à domicile. En conclusion, cette thèse montre que la prise en charge en HAD reste hospitalo-centrée, est similaire en termes de qualité et de sécurité des soins à l’hôpital de jour mais pour certains types de patients.