Progrès dans la compréhension de la régulation adrénergique du couplage excitation-contraction cardiaque et des récepteurs de la ryanodine RyR₂ par la PKA de type I et FKBP12.6
Auteur / Autrice : | Marine Gandon-Renard |
Direction : | Jean-Jacques Mercadier, Ana-María Gómez García |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, physiopathologie |
Date : | Soutenance le 25/03/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Signalisation et physiopathologie cardiovasculaire (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2006-....) |
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Christian Poüs |
Examinateurs / Examinatrices : Karin Sipido, Michel De Waard, Isabelle Marty, Gisèle Bonne, Barnabas Gellen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Karin Sipido, Michel De Waard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le récepteur de la ryanodine RyR₂ est un canal calcique exprimé à la membrane du réticulum sarcoplasmique (RS), organite de stockage des ions Ca²⁺ dans les myocytes cardiaques. Le Ca²⁺ libéré du RS lors de l’ouverture de RyR₂ joue un rôle central dans le couplage excitation-contraction (CEC), mais aussi dans le déclenchement d’arythmies. RyR₂ est fortement régulé, entre autres par les protéines kinases dépendantes de l’AMPc (PKA) qui le phosphorylent activant ainsi l’ouverture du canal lors d’un stress β-adrénergique, et par une immunophiline, FKBP12.6, qui, au contraire de la PKA, favorise la fermeture du canal au cours de la diastole prévenant le déclenchement d’arythmies. L’objectif de ma thèse est de mieux comprendre la régulation adrénergique du CEC et plus particulièrement de RyR₂ par deux acteurs au centre de plusieurs controverses : la PKA de type I et FKBP12.6. Par l’utilisation de plusieurs modèles animaux, mes travaux ont mis en évidence : 1/ un rôle important, et à ce jour méconnu dans le cœur adulte, de la PKA de type I dans la régulation de RyR₂ et de la fonction contractile du cœur ; 2/ que la surexpression modérée (≈12 fois) de FKBP12.6 favorise la synchronisation de l’ouverture et de la fermeture des RyR₂ en condition basale et après stimulation β-adrénergique, ce qui s’accompagne d’une prévention des arythmies déclenchées suite à un stress sympathique ; 3/ que dans le cadre d’une mutation familiale de RyR₂ (RyR₂R420Q) associée à des tachycardies ventriculaires (CPVT) déclenchées par un stress émotionnel ou physique, la surexpression modérée de FKBP12.6 diminue l’ouverture des RyR₂ mutés lors de la diastole, événement pro-arythmogène ; 4/ en revanche, une surexpression très élevée de FKBP12.6 (≈38 fois) induit des effets délétères avec le développement d’une cardiomyopathie et le déclenchement spontané d’arythmies responsables de mort subite. L’ensemble de ces résultats confortent notre idée que FKBP12.6 a des propriétés anti-arythmiques et est une potentielle cible thérapeutique dans le traitement des arythmies déclenchées par un stress sympathique.