Thèse soutenue

Caractérisation multi-longueurs d'onde d'IDPs et comparaison avec les corps primitifs du Système solaire

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Auteur / Autrice : Romain Maupin
Direction : Zahia DjouadiRosario Brunetto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astronomie et Astrophysique
Date : Soutenance le 03/11/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'astrophysique spatiale (Orsay, Essonne ; 1990-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Cécile Engrand
Examinateurs / Examinatrices : Guy Libourel, Paolo Tanga, Lydie Bonal, Hugues Leroux
Rapporteurs / Rapporteuses : Guy Libourel, Paolo Tanga

Mots clés

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Résumé

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L'étude de la formation et de l'évolution de notre Système solaire se fait selon plusieurs approches : i/ l'analyse de matière extraterrestre primitive retrouvée sur Terre en laboratoire, telles que les IDPs (Interplanetary Dust Particles), les météorites et les micrométéorites provenant en grande majorité des surfaces primitives du Système solaire (astéroïdes, comètes). ii/ l'observation des objets du Système solaire (planètes, astéroïdes, comètes) et d'autres systèmes planétaires en formation. iii/ les missions spatiales qui effectuent sur ces corps des analyses in-situ (Rosetta, Hayabusa2, OSIRIS-REx) et des retours d'échantillons (Stardust, Hayabusa 1&2, OSIRIS-REx). Les analyses de laboratoire sur des matériaux extraterrestres récupérés sur Terre permettent d’obtenir des informations très précises sur la chimie et les assemblages de la matière extraterrestre à différentes échelles. Cependant, pour replacer ces analyses dans un contexte astrophysique il est nécessaire d’identifier le corps parent de l’objet analysé (astéroïde ou comète). Ce lien n’est pas toujours évident à établir et peut se faire suivant différents critères, dont certains spectroscopiques (pentes, albédo, bandes d’absorptions) notamment dans la gamme du Vis-NIR (0,4 - 2,5 µm) souvent utilisée pour l’observation de ces corps. Les météorites constituent les objets les plus communément étudiés en laboratoire mais ne permettent pas aujourd’hui de représenter la diversité des petits corps du Système solaire. Les IDPs représentent une grande quantité de la matière extraterrestre accrétée chaque année par la Terre et sont étudiés en laboratoire depuis 1981. Mais peu d’études ont tenté jusqu’à présent de faire le lien entre les IDPs et les surfaces primitives du Système solaire avec des mesures de réflectances Vis-NIR. Dans ce contexte, nous avons analysé 15 IDPs fournis par la NASA. Après avoir développé un dispositif de mesure de réflectance Vis-NIR (0,45 - 1,0 µm) en salle blanche, un protocole de mesure a été mis en place pour obtenir le spectre de réflectance d’un grain isolé de taille micrométrique et un spectre Vis-NIR de chaque IDP a été obtenu. Ces mêmes IDPs ont été ensuite analysés en IR au synchrotron SOLEIL et en Raman permettant une analyse multi-longueur d’onde de ces échantillons. Les analyses IR et Raman permettent d’obtenir des informations précises sur la chimie (minéraux et organiques) des IDPs et de la matière extraterrestre en général. Tandis que la gamme du Visible permet une comparaison avec les spectres observationnels des surfaces primitives du Système solaire. Pour la première fois nous avons fait le lien entre un IDP hydraté et les astéroïdes de types Ch/Cgh. Les données IR pourront être également utilisées pour l'interprétation des données d’observation qui seront fournies par le futur télescope JWST (instrument MIRI) qui sera lancé en novembre 2021 et qui sondera la poussière dans les disques protoplanétaires et dans le milieu interstellaire et qui apportera de nouvelles observations des petits corps du Système solaire.