Thèse soutenue

Nouvelle physique dans les désintégrations rares du quark b : contraintes théoriques et conséquences phénoménologiques

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Auteur / Autrice : Martín Novoa-Brunet
Direction : Sébastien Descotes-Genon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique des particules
Date : Soutenance le 29/09/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (2020-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Asmâa Abada
Examinateurs / Examinatrices : Fulvia De Fazio, Danny Van Dyk, Eli Ben-Haim, Aoife Bharucha, Svjetlana Fajfer
Rapporteurs / Rapporteuses : Fulvia De Fazio, Danny Van Dyk

Résumé

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Ces dernières années, des écarts par rapport aux prévisions du modèle standard sont apparus dans les désintégrations semi-leptoniques des mésons b, entre lesquels, plusieurs indices de violation de l'universalité de la saveur leptonique (LFU). Ces déviations, appelées anomalies du quark b, sont apparues de manière prédominante dans deux types différents de transitions, b→cℓv et b→sℓℓ. Le traitement de ces désintégrations se fait dans le cadre des théories effectives des champs ou plus précisément, dans le cadre du hamiltonien effectif faible. Dans ce cadre, les contributions de nouvelle physique se reflètent dans les changements des coefficients de Wilson de courte distance. Dans ce manuscrit, nous analysons ces écarts des points de vue théorique et phénoménologique. Après avoir résumé les caractéristiques importantes du modèle standard, nous introduisons le cadre théorique pertinent des théories effectives des champs et les résultats expérimentaux associés à ces désintégrations semileptoniques. Nous effectuons d'abord une analyse globale de la transition b→sℓℓ où nous ajustons les coefficients de Wilson du hamiltonien effectif faible aux données expérimentales. Nous étudions la signification statistique de ces écarts, illustrant la cohérence globale des scénarios de Nouvelle Physique émergeant de cette analyse indépendante du modèle. Nous présentons ensuite plusieurs nouveaux tests de la physique à l'oeuvre pour les transitions b→sℓℓ. Tout d'abord, nous discutons de l'analyse angulaire de la transition Λb→Λ(1520)(→ pK)ℓℓ du point de vue théorique, et nous donnons des projections quant à la sensibilité attendue de l'expérience LHCb. Deuxièmement, nous discutons du potentiel d'une analyse angulaire dépendante du temps du mode B→ Ksℓℓ, qui offre des sondes intéressantes des contributions complexes de la Nouvelle Physique aux coefficients de Wilson. Nous discutons aussi des tests de Nouvelle Physique pour les transitions b→cℓv. Tout d'abord, nous mettons en évidence l'utilisation des symétries entre les observables angulaires de la désintégration B→ D*ℓv, conduisant à des relations entre ces observables qui testent les contributions tensorielles. Nous proposons ensuite un nouveau test d'universalité de la saveur leptonique à travers les désintégrations de ϒ(4S) dans les usines à B, à condition que la pollution par le charme puisse être contrôlée expérimentalement. Enfin, nous étudions les connexions potentielles des anomalies du quark b avec d'autres modes. D'une part, en utilisant des hypothèses minimales sur les symétries de saveur auxquelles la Nouvelle Physique doit obéir, nous connectons ces anomalies aux désintégrations b→svv et s→dvv avec des perspectives expérimentales prometteuses. D'autre part, nous étudions les modes non-leptonique de type pingouins Bd/s->K*⁰K*⁰ qui pourraient être reliés aux modes b→sℓℓ dans des modèles spécifiques de la nouvelle physique et nous discutons d'une éventuelle nouvelle anomalie de saveur de l'ordre de 2,6 écarts-type par rapport aux données de LHCb.