Production des bosons Z et du double charme avec ALICE auprès du LHC
Auteur / Autrice : | Sizar Aziz |
Direction : | Bruno Espagnon, Zaida Conesa del Valle, Christophe Suire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique hadronique |
Date : | Soutenance le 30/09/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Particules, hadrons, énergie et noyau : instrumentation, imagerie, cosmos et simulation (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (2020-....) |
référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Hélène Schune |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Suire, Marco Henk Dammes van Leeuwen, Philippe Rosnet, Ingo Schienbein, Diego Stocco | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marco Henk Dammes van Leeuwen, Philippe Rosnet |
Mots clés
Résumé
Dans la nature, les propriétés de con-finement du chromodynamique quantique (QCD) interdisent l’observation de quarks et de gluons libres. Cependant, dans des conditions extrêmes, un état de matière appelé le plasma de quarks et gluons (QGP) dans lequel les quarks et gluons sont déconfinés peut exister. Ce QGP peut être créé et étudié grâce à des collisions entre des noyaux lourds ultra-relativistes. Au Large Hadron Collider (LHC), des collisions entre des noyaux de plomb (Pb) prennent place et sont étudiées dans plusieurs expériences. Cette thèse présente les mesures de la production de bosons Z et de J/ψ reconstruits dans le spectromètre à muons du détecteur ALICE.Certaines observables dans les collisions PbPb sont impactées par des effets non liés au QGP, effets qu’il est important de décorréler de ceux liés au QGP. Les distributions des partons dans les noyaux (nPDF) qui jouent un rôle important dans de nombreux processus en sont un très bon exemple. Les nPDF constituent un ingrédient crucial pour les calculs des sections efficaces dans des collisions d’ions lourds et elles ne peuvent pas être obtenues par des calculs QCD. Les nPDF sont obtenues par des ajustements aux don-nées de certaines mesures incluant, parmi d’autres, celle des bosons électrofaibles. Ces dernières peu-vent donc être utilisées pour contraindre ou vérifier la justesse des nPDFs. Dans cette thèse, la production des bosons Z dans des collisions PbPb à une énergie de 5.02 TeV par paire de nucléons dans le centre de masse avec le détecteur ALICE est détaillée. Les résultats montrent une forte préférence pour les modèles qui incluent des modifications nucléaires dans les PDF. Cela indique que les distributions des partons dans les noyaux ne sont pas des superposi-tions simples des protons et neutrons.Dans un avenir proche, des collisions proton-oxygène et oxygène-oxygène prendront place au LHC. Les estimations de la production du boson Z dans ces col-lisions, obtenues par l’extrapolation des sections efficaces actuelles des expériences ALICE et LHCb sont calculées. Avec la luminosité intégrée attendue pour ces deux systèmes de collision, le mesure apparaît comme impossible.Dans une collision proton-proton, les particules lourdes comme le J/ψ sont produites dans une collision parton-parton dure et unique (SPS). Il est également possible de créer une paire de J/ψ via ce même processus. La densité des partons augmentant rapide-ment à hautes énergies, il devient possible que deux diffusions prennent place lors une seule collision pp. Cette double diffusion dure de parton (DPS) constitue un autre mécanisme de génération d’une paire de J/ψ. La production de paires de J/ψ peut par conséquent être utilisée pour étudier les contributions relatives des processus SPS et DPS. Dans cette thèse, une mesure de la section efficace des paires de J/ψ dans des collisions proton-protons à une énergie de 13 TeV par paire de nucléon dans le centre de masse est rapportée pour la première fois dans ALICE. Elle montre, malgré des incertitudes expérimentales importantes, un bon accord avec la section efficace obtenue par la collaboration LHCb. Les futures prises des données au LHC fourniront une statistique plus importante qui permettra de faire une mesure de meilleure précision dans laquelle les contributions SPS et DPS pourraient être séparées.