Thèse soutenue

Agrégats comme sondes : caractérisation de surfaces carbonées, vieillissement de nanostructures métalliques

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Auteur / Autrice : Julie Lion
Direction : Alain SarfatiNouari Kebaili
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 09/12/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ondes et Matière
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Aimé Cotton (Orsay, Essonne)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Séverine Boyé-Péronne
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Andreazza, Michel Pellarin, Robert J. Morel, Odile Stéphan
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Andreazza, Michel Pellarin

Résumé

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L’objectif principal du dépôt d’agrégats, préformés en phase vapeur sur substrat, est l’élaboration contrôlée, reproductible et transposable à l’échelle industrielle de matériaux nanostructurés ouvrant ainsi la possibilité à une ingénierie des matériaux à l’échelle nanométrique. Dans cette approche, les briques élémentaires sont des agrégats et leur assemblage par auto-organisation détermine les propriétés finales du matériau. Cette auto-organisation étant lié étroitement à l’interaction entre les agrégats et la surface, la problématique peut être inversée et offrir ainsi au travers des agrégats de véritables sondes pour une caractérisation fine des états de surfaces.Ce travail de thèse illustre cette approche par le dépôt d’agrégats métalliques (Ag) et semi-métallique (Sb) sur différentes surfaces carbonées (carbone amorphe, graphite, graphène, nanotubes de carbone). Les agrégats sont obtenus à l’aide d’une source à condensation gazeuse, les dépôts effectués sous ultra-vide et l’analyse par imagerie aux microscopes électroniques (MEB) et champ proche (AFM). Ceci a permis de mettre en évidence, par nucléation hétérogène, les défauts ponctuels des surfaces (lacune, inclusion, défauts de Stones-Wales) ou structuraux (marche, joints de grains, plis, champ de contrainte élastique,…). Le prolongement de ces travaux serait de déposer ces agrégats sur d’autres matériaux présentant des états de surface particuliers, topographiques (surfaces vicinales, porosité, rugosité,…) et/ou physico-chimique (corrosion, polluants et contaminants, différences d’adhésion et d’adhérence, …).D’autres part, les nanostructures obtenues sont le plus souvent des structures topologiques métastables, possédant une très grande sensibilité aux variations de températures et/ou de compositions chimiques. Cela nous a permis d’étudier le vieillissement, de nanostructures fractales d’argent. Les résultats montrent la capacité de fixation de ces nanostructures, d’agents polluants (soufre, chlore) même présents uniquement sous forme de traces dans l’environnement, permettant d’envisager leur valorisation comme filtres et/ou capteurs ultra-sélectifs. Cette étude, nous a permis également de proposer un mécanisme hypothétique pour la corrosion de l’argent à l’échelle nanométrique.