Thèse soutenue

Caractérisation de pseudo CT générés à partir d'images IRM à l'aide de méthodes deep learning : application aux tumeurs cérébrales traitées par radiothérapie

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Auteur / Autrice : Emilie Alvarez Andres
Direction : Charlotte RobertNikos Paragios
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique
Date : Soutenance le 15/10/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Radiothérapie moléculaire et innovation thérapeutique (Villejuif, Val-de-Marne ; 2011-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Élizabeth Moyal
Examinateurs / Examinatrices : David Sarrut, Nick Reynaert, Vincent Lepetit, Hervé Saint-Jalmes, Philippe Meyer
Rapporteurs / Rapporteuses : David Sarrut, Nick Reynaert

Résumé

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De nos jours, les traitements de tumeurs cérébrales par radiothérapie nécessitent l’acquisition d’un scanner utilisé pendant les étapes de segmentation et de dosimétrie, ainsi que d’une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) jouant un rôle important durant l’étape de segmentation des volumes cibles en particulier. Cependant, cette double modalité implique de recaler spatialement les images, processus qui induit des erreurs de 2mm, actuellement prises en compte par une augmentation de marges. Ainsi, générer des pseudo scanners (pCT) à partir d’images IRM apparaît comme étant une solution attractive pour diminuer les marges et réduire l’irradiation des tissus sains périphériques. La première étape de cette thèse avait pour but de caractériser les paramètres jouant un rôle clé dans la qualité de pCT générés par Deep Learning (DL), à savoir la taille de la cohorte d’entrainement, la séquence IRM utilisée en entrée du réseau, la technique de standardisation des images IRM, le filtre de correction d’inhomogénéités de champ et l’architecture du réseau. Pour ce faire, une large cohorte composée de plus de 400 patients a été constituée, rassemblant des images de multiples appareils d’IRM et localisations tumorales, afin d’assurer la robustesse du modèle. Les pCT obtenus ont tout d’abord été évalués à l’aide de l’erreur absolue moyenne, basée sur les intensités. Des analyses dosimétriques ont ensuite été menées. Toutes les approches étudiées ont atteint des performances dosimétriques équivalentes, excepté pour la taille du jeu d’entrainement. Pour introduire une dosimétrie basée sur les pCT en pratique clinique et déployer une méthodologie de validation de la non-infériorité de la planification de traitement dans le cas d’une radiothérapie basée seulement sur IRM comparée à celle conventionnellement basée sur scanner, une deuxième étude visant à définir les métriques dosimétriques les plus adaptées à une évaluation de pCT sans biais a été réalisée. Leurs corrélations avec des métriques basées sur les intensités ont été calculées. Enfin, l’impact de scenarios simulant des erreurs extrêmes de pCT a été quantifié, basé sur les métriques optimales préalablement définies. Un nouveau jeu de test de 71 patients a été constitué, reflétant les localisations tumorales rencontrées en clinique et les modalités de traitement propres à notre centre. Les gamma index globaux et locaux pour le critère 1%/1mm associés à des seuils de dose non-extrêmes ont montré leur pertinence pour la tâche d’évaluation de pCT cérébraux. De plus, les différences de métriques issues des histogrammes dose/volume des volumes cibles et organes à risque doivent aussi être calculées car elles reflètent la performance dosimétrique du pCT pour chaque structure segmentée. Enfin, la génération de pCT a été appliquée à la radiothérapie basée sur protons, grâce à une collaboration avec le Centre de Protonthérapie d’Orsay. Le modèle de DL préalablement développé sur des patients adultes a été testé sur des patients pédiatriques, afin d’évaluer sa généralisabilité. Des performances cliniques satisfaisantes ont été atteintes, excepté pour quelques patients, pouvant potentiellement prouver la transférabilité du modèle évalué. Les travaux futurs comprennent une évaluation dosimétrique à plus grande échelle, avec la composition d’une cohorte de 198 enfants représentant 4 histologies différentes. Le but est de déterminer l’approche d’entrainement et de validation du réseau la plus efficace à l’aide de cartes de pouvoirs d’arrêt pour s’affranchir de l’influence des paramètres des scanners sur les images. Ainsi, une solide compréhension des points clés de la génération de pCT ainsi qu’une méthodologie de leur caractérisation ont été réalisées. Les recommandations en découlant ont le rôle clé de faciliter la quantification et l’interprétation de critères d’évaluation de la qualité de pCT dans le contexte de mise en place d’essais cliniques, tel que l’essai observationnel en cours GliopCT.