Thèse soutenue

Analyse des protéines arginine méthyltransférases 1 (PRMT1) et 4 (PRMT4) dans les cancers du sein triple-négatifs

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Samyuktha Suresh
Direction : Thierry Dubois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique
Date : Soutenance le 20/09/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Recherche translationnelle de l'Institut Curie (Paris)
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Charafe-Jauffret
Examinateurs / Examinatrices : Julie Pannequin, Jocelyn Côté, Céline Vallot, Renaud Legouis
Rapporteurs / Rapporteuses : Julie Pannequin, Jocelyn Côté

Résumé

FR  |  
EN

L'identification de nouvelles stratégies de traitement pour les patientes atteintes d'un cancer du sein triple-négatifs (TNBC) reste une priorité en oncologie. Les protéines arginine méthyltransférases (PRMTs) sont surexprimées dans de nombreux cancers, et émergent actuellement comme des cibles thérapeutiques de grand intérêt. L'objectif de ma thèse était centré sur l’étude des PRMT1 et PRMT4 dans les cancers du sein TNBC. Nous avons constaté que ces deux PRMTs sont exprimées plus abondamment dans les cancers du sein que dans les tissus mammaires normaux, et que la déplétion de PRMT1 ou de PRMT4 freine la prolifération cellulaire et induit l'apoptose. Nous avons montré que PRMT1 régule les voies de signalisation Wnt et EGFR en se liant d’une part au promoteur de LRP5 et porcupine et d’autre part à celui de l’EGFR. L'inhibition de PRMT1 (avec des inhibiteurs contre les PRMTs de type I) réduit la taille des colonies (dans un test de formation de colonie) et l'activité de la voie Wnt in vitro, et la croissance tumorale chez la souris. Nous avons observé une interaction synergique entre ces inhibiteurs des PRMTs et certaines chimiothérapies (mais pas avec d’autres) utilisées en clinique pour le traitement des patientes avec un cancer TNBC, ainsi qu’avec un inhibiteur anti-EGFR, mettant en avant le potentiel thérapeutique de ces combinaisons. En revanche, l'inhibition de PRMT4 n'a aucun effet sur la prolifération d’une lignée TNBC, suggérant que PRMT4 pourrait réguler la viabilité cellulaire indépendamment de son activité enzymatique mais au travers de son interaction avec certains de ses partenaires. Nous avons alors entrepris de caractériser l'interactome de PRMT4 dans des lignées cellulaires TNBC et avons identifié ALIX comme son partenaire principal. PRMT4 se lie avec le domaine C-terminal d'ALIX et le méthyle ; un domaine clé interagissant avec de nombreuses protéines. La déplétion de PRMT4 entraîne des défauts de cytokinèse, similaires à ceux observés suite à la déplétion d'ALIX. Des travaux en cours devraient permettre de caractériser les mécanismes moléculaires du contrôle de la cytokinèse par PRMT4.