Thèse soutenue

Mécanisme d’action de l’interféron dans le traitement des néoplasies myéloprolifératives JAK2V617F

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Auteur / Autrice : Tracy Dagher
Direction : Jean-Luc VillevalIsabelle Plo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique
Date : Soutenance le 18/06/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cellules souches hématopoïétiques et développement des hémopathies myéloïdes (Villejuif, Val-de-Marne ; 2020-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Françoise Pflumio
Examinateurs / Examinatrices : François Delhommeau, Chloé James, Hugues de Thé, François Girodon
Rapporteurs / Rapporteuses : François Delhommeau, Chloé James

Résumé

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L’interféron alpha est le seul médicament qui traite de façon durable les patients atteints de NMP et donne 20% de rémissions moléculaires complètes (RMC). Cependant les traitements sont longs (2 à 5 ans) et les échecs fréquents. De plus, le mécanisme d'action de l'IFNα est mal connu, ce qui limite l'amélioration des traitements. Notre hypothèse de départ est l’implication de PML (promyelocytic leukemia), un gène suppresseur de tumeur contrôlé au niveau transcriptionnel par l’IFN. Ce gène, stimulé par l’interféron (ISG) est le principal organisateur des corps nucléaires PML (CN-PML) qui recrutent et modifient des protéines partenaires d'une façon post traductionnelle. Ils activent notamment les protéines p53 et Rb avec apoptose, sénescence et arrêt du cycle cellulaire. La biogenèse des CN-PML est augmentée par le stress oxydatif et l’action du trioxyde d’arsenic (ATO). Cela a été utilisé sur un modèle murin miman les NMP humaines : les souris Knock-In (KI) Jak2V617F. Cette étude préclinique montre que l’ATO augmente l'efficacité de l'IFNα sur la réponse hématologique et moléculaire, la disparition des cellules initiatrices de la maladie (testée en transplantations secondaires) et le taux de rechure de la maladie après l'arrêt du traitement. Le traitement des souris greffées 50% Jak2V617F Pml GFP-50% Jak2V617F Pml ⁻⁄⁻ montre qu'il y a une sélection des cellules Pml ⁻⁄⁻ qui sont résistantes au traitement. Cela montre que PML est impliquée dans ces effets. De plus, nous montrons qu'il s'agit d'une augmentation de sénescence, une des fonctions principales des CN-PML. Au total, ces résultats mettent en évidence l’implication de PML et ouvrent la perspective d’essais thérapeutiques plus performants dans les NMP.