Thèse soutenue

La protéine d’enveloppe rétrovirale HEMO : un biomarqueur tumoral et une cible thérapeutique potentielle

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Auteur / Autrice : Amélie Kasperek
Direction : Odile Heidmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 22/03/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie et physiopathologie des rétrovirus endogènes et infectieux (Villejuif, Val de Marne ; 2015-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Scoazec
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Cristofari, Eric Tartour, Anne-Sophie Bats, Lionel Larue
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaël Cristofari, Eric Tartour

Mots clés

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Résumé

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Le génome humain contient environ 8% de séquences rétrovirales endogènes ou « HERVs » (Human Endogenous Retrovirus), vestiges d’anciennes intégrations de rétrovirus exogènes infectieux, ayant eu lieu au cours de l’évolution des vertébrés. La plupart de ces séquences sont devenues non fonctionnelles par accumula tion de mutations, délétions ou réarrangements chromosomiques. Quelques séquences rétrovi rales ont cependant conservé leur capacité codante comme le gène HEMO (Human Endogenous MER34 ORF) codant une protéine d’enveloppe membranaire récemment identifiée au laboratoire et qui a la particularité d’être libérée dans le milieu extracellulaire sous une forme soluble. HEMO est exprimé principalement dans le placenta ainsi que dans les cellules souches pluripotentes. Des données préliminaires ont suggéré que ce gène pouvait également être activé en contexte tumoral. L’objectif de cette étude a donc été de caractériser l’expression de HEMO dans les tumeurs. En combinant des approches de bioinformatique et de biologie moléculaire avec l’analyse d’échantillons de patients, nous avons ainsi démontré que HEMO était activé dans de nombreuses tumeurs solides primaires et métastatiques (tumeurs gynécologiques, pulmonaires, digestives, mammaires, urothéliales et ORL) et que son expression était modulée par la voie de signalisation Wnt/β-caténine. En parallèle, nous avons cherché à développer un test sensible permettant de détecter la protéine HEMO sécrétée dans des fluides biologiques (sérum, urine etc...) chez des patients atteints de cancer. Pour conclure, ces travaux soulignent l’intérêt de la protéine HEMO en tant que cible pour le développement de thérapies anti-tumorales ou comme biomarqueur protéique circulant.