Héritages hybrides : l’agence Dubois-Marcon à l’épreuve de la modernité mexicaine (Mexico, 1921-1950)
Auteur / Autrice : | Ana Porraz Castillo |
Direction : | Annalisa Viati Navone, Sylvie Bouffartigue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture, Aménagement |
Date : | Soutenance le 09/12/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de l'école nationale supérieure d'architecture de Versailles - Laboratoire de l'Ecole d'Architecture de Versailles |
Référent : Ecole Nationale d'Architecture de Versailles | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Humanités-Sciences du patrimoine (2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Éric Chauvier |
Examinateurs / Examinatrices : Nancy Berthier, Jean-Philippe Garric, Elisa Drago Quaglia | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nancy Berthier, Jean-Philippe Garric |
Résumé
En 1904, deux étudiants en architecture à l'École nationale et spéciale des Beaux-Arts de Paris, Paul Adolphe Dubois (1874- 1953) et Fernand Marius Henri Marcon (1877-1962), rejoignent à Mexico l'agence du Palais Législatif fédéral, pour collaborer au grand chantier que le président Porfirio Díaz Mori a confié à Émile Bénard (1844-1929). Les deux architectes entament une collaboration (1907-1930) qui aboutit à la réalisation de nombreux bâtiments et monuments à Mexico, y compris pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918) et la Révolution mexicaine (1910-1920). Certains bâtiments subsistent aujourd’hui et sont des références urbaines reconnues. Simultanément, Paul Dubois – à la tête de l’agence – a été nommé enseignant à l’Academia de Bellas Artes de San Carlos (1913-1914 / 1919-1929), où il a formé des architectes chargés de la reconstruction nationale.L'analyse du parcours des deux architectes, leur œuvre construite à Mexico et leur rapport avec les architectes postrévolutionnaires, dans un contexte de défiance vis-à-vis de la France, permettent de repenser avec une nouvelle acuité la querelle sur la francité dans les réseaux de la modernité architecturale et artistique mexicaine au cours du début du XXe siècle. De même, une lecture intertextuelle de la production de l'agence Dubois-Marcon et de la production d'architectes mexicains postrévolutionnaires, ouvre l’opportunité de mieux comprendre certaines hybridations architecturales qui ont eu lieu durant la période postrévolutionnaire, ainsi que leur place dans le processus de patrimonialisation.La période de notre étude a été un moment privilégié d’expérimentation architecturale. Certains des vestiges qui ont survécu jusqu'à aujourd'hui sont d'intéressants exemples d’une articulation entre tradition et universalité, d‘une architecture de son époque, en harmonie avec son temps, qui garde un ancrage culturel. Enfin, avec cette recherche, nous nous proposons d’apporter notre contribution au domaine du patrimoine architectural et urbain du début du XXe siècle à Mexico, en mettant en évidence certains effets de la circulation d’idées et d’architectes entre la France et le Mexique.