Les imaginaire urbains et le futur de la ville.
Auteur / Autrice : | Luis Rodriguez Rivero |
Direction : | Philippe Potié, Wiley Ludeña Urquizo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture, Aménagement |
Date : | Soutenance le 15/01/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de l'école nationale supérieure d'architecture de Versailles - Laboratoire de l'école nationale supérieure d'architecture de Versailles |
Référent : Ecole Nationale d'Architecture de Versailles | |
Jury : | Président / Présidente : Éric Chauvier |
Examinateurs / Examinatrices : Guilherme Lassance, Andrea Urlberger, Virginie Picon-Lefèbvre | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guilherme Lassance, Andrea Urlberger |
Mots clés
Résumé
La thèse constitue une révision du concept d'imaginaire urbain à partir des idées de Cornelius Castoriadis, en les déplaçant du champ de l'action politique à celui des études urbaines, en les enrichissant grâce aux études postcoloniales produites au cours des dernières décennies. Cela nous permet de revoir le rôle de l'imaginaire urbain dans la construction des idées sur la ville dans l'hémisphère sud. Une deuxième tâche consistera à essayer de redéfinir les outils d'intervention dans la ville, à partir d'outils tels que le plan d'urbanisme, le projet urbain, l'urbanisme tactique, l'architecture, entre autres, pour les adapter à la réalité et aux besoins des capitales postcoloniales.L'hypothèse principale de la recherche présume que les problèmes des villes qui ont traversé des processus de colonisation ne sont pas une conséquence de l'absence de projets, du manque de ressources techniques, économiques ou professionnelles. Le problème réside dans l'inconscient collectif, construit et structuré à partir du processus de colonisation, où un ordre symbolique a été sédimenté construisant une mentalité postcoloniale.Etant donné que, depuis le XVème siècle, la ville a été un dispositif essentiel pour la consolidation du processus de colonisation et aussi le moyen de préserver le colonial après les processus d'indépendance, il est nécessaire de construire une notion d'imaginaire urbain qui affirme le projet d'autonomie et donne à la ville l'opportunité de pousser le processus de décolonisation.Pour développer cette hypothèse, elle est divisée en trois, sur la base de la proposition d'Albert Memmi, qui souligne comment tout processus de colonisation implique de détacher le sujet colonisé de son fil temporel. A ce postulat s'ajoute l'usurpation qui génère l'aliénation sur son propre territoire, et, enfin, de l'interaction avec le colonisateur, le sujet finit par passer à côté de lui-même. Ces trois conséquences du colonialisme nécessitent des processus de réappropriation de l'urbain, ainsi, la thèse tente dans chacune de ses parties de décrypter les relations entre l'imaginaire urbain institué dans les sociétés postcoloniales et la temporalité dans la première partie, la territorialité dans la deuxième partie et, enfin, la rencontre avec soi-même dans la dernière.Face à la dislocation, à la distanciation et à l'éloignement, il est nécessaire d'opposer divers processus d'appropriation, allant de la réécriture, du recentrage, de la restructuration, de la réidentification ou de la resymbolisation de l'imaginaire urbain, capables de modifier les symbolisations déjà instituées, dans le but de mettre en évidence les possibilités de surmonter les problèmes existants, sur la base d'une révision épistémologique de certains concepts urbains et de la restructuration des outils et des dispositifs d'intervention dans la ville, en particulier le plan urbain, le projet urbain, l'espace public et l'architecture.