Thèse soutenue

Insularité et soutenabilité : une approche par les rentes et le patrimoine culturel

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Auteur / Autrice : Rajwane Kafrouni
Direction : Vincent GeronimiNatalia Zugravu-Soilita
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie, Management
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités (Guyancourt, Yvelines ; 2010-2022)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay‎. Graduate School Économie & management (2020-...)
Jury : Président / Présidente : Cécile Couharde
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Geronimi, Natalia Zugravu-Soilita, Jean-François Hoarau, Claire Mainguy, Michaël Goujon
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Couharde, Jean-François Hoarau

Mots clés

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Résumé

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Le bouclage macroéconomique des petites économies insulaires en développement (PEID) est caractérisé par une dépendance forte envers l’accès à des rentes diverses, dont l’évolution questionne leur soutenabilité. Compte-tenu des handicaps que représentent des marchés étroits, l’éloignement et l’enclavement, les dynamiques économiques des PEID reposent effectivement sur leur capacité à exploiter un avantage comparatif spécifique, permettant de générer des rentes. Se dessinerait alors une voie de développement pour les économies insulaires fondée sur la valorisation et la différenciation par le capital culturel matériel et immatériel dans l’objectif de renforcer la soutenabilité de leur trajectoire de développement.L’objectif de cette thèse est de questionner les enjeux et les possibilités de prise en compte du patrimoine culturel dans l’analyse économique de la soutenabilité des PEID. Le patrimoine qu’il soit culturel, naturel ou « mixte » (selon la typologie UNESCO), par son caractère unique aurait ainsi le potentiel de générer une rente, permettant de dépasser les handicaps liés à l’insularité. En proposant des produits ainsi différenciés, donc plus chers, les économies insulaires pourraient s’insérer sur le marché mondial avec un potentiel de croissance plus important. Du point de vue de la soutenabilité, c’est alors les conditions de renouvellement du patrimoine, ou autrement dit la différenciation des produits offerts par les économies insulaires qui viennent au centre de l’analyse.A travers deux applications empiriques, nous tirons plusieurs conclusions. Au niveau macroéconomique, nos résultats montrent que le capital culturel, en plus d’offrir éventuellement une source de revenus alimentant l’épargne nette ajustée, boosterait ainsi la soutenabilité grâce à une atténuation des effets potentiellement négatifs de la vulnérabilité structurelle – en bâtissant une certaine résilience. Au niveau microéconomique, nos résultats montrent que le patrimoine culturel immatériel (normes, coutumes, traditions, etc.) permet de générer à la fois des bénéfices économiques et non-économiques.