Thèse soutenue

Usages de la réalité augmentée pour la vie quotidienne

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Auteur / Autrice : Eugénie Brasier
Direction : Caroline Appert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire des sciences du numérique (Orsay, Essonne ; 2021-....)
Référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Informatique et sciences du numérique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Wendy Mackay
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Grisoni, Laurence Nigay, Mathieu Nancel
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Grisoni, Laurence Nigay

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce manuscrit présente les recherches que j’ai effectuées dans le cadre de ma thèse de doctorat autour des usages de la Réalité Augmentée (RA) dans la vie de tous les jours. J'y présente trois questions de recherche :QR1 - Comment reconsidérer nos interactions avec la Réalité Augmentée portative pour que celles-ci soient appropriées pour des interactions prolongées ?QR2 - Peut-on énoncer des recommandations sur l'augmentation des appareils mobiles avec la Réalité Augmentée portative ?QR3 - Comment un utilisateur peut-il garder le contrôle sur le contenu qu'il perçoit en Réalité Augmentée ?Le manuscrit est organisé en trois parties répondant respectivement à chacune de ces trois questions de recherche.Pour répondre à notre première question (QR1), nous présentons le projet ARPads. Un ARPad n'a pas de réalité physique, mais représente un plan d'interaction flottant dans l'air dans lequel les mouvements de l'utilisateur sont traduits par des mouvements de curseur dans une fenêtre de RA affichée dans l'environnement. Ce contrôle indirect permet à l'utilisateur d'adopter une posture plus confortable pour manipuler du contenu affiché en RA par opposition au contrôle direct qui force l'utilisateur à maintenir ses bras en l'air en direction du contenu de RA. Après avoir défini les critères de conceptions de ces ARPads en prenant en compte leur position et leur orientation relatives à l'utilisateur, nous avons implémenté et évalué certaines conceptions prometteuses. Nos résultats montrent que le contrôle indirect peut atteindre des performances similaires à celles du contrôle direct, tout en limitant la fatigue perçue par l'utilisateur et identifient les conceptions d'ARPads les plus efficaces.Pour notre deuxième question (QR2), nous nous concentrons sur la combinaison entre les appareils mobiles et la RA. Suite à un atelier de conception mené avec des utilisateurs d'appareils mobiles, nous avons défini un espace de conception d'applications centrées sur le smartphone pouvant bénéficier d'une association avec la RA. En particulier, nous avons identifié deux dimensions principales : la fonction et la position du contenu holographique par rapport au contenu de premier intérêt affiché sur l'appareil mobile. Ce premier travail montre une grande richesse en termes de créativité pour proposer des améliorations possibles pour les appareils mobiles. Cependant, le manque de données quantifiables sur leur performance effective nous empêche encore de poser un avis objectif sur les réels avantages d'une telle association. Après avoir prototypé quelques exemples d'application pour démontrer leur faisabilité, nous nous sommes concentrés sur l'évaluation d'un cas spécifique : les composants d'interface (widgets) traditionnels des smartphones.Enfin, pour notre troisième question (QR3), nous nous projetons dans un futur dans lequel le champ de vision des utilisateurs contient fréquemment du contenu virtuel, et proposons une solution concrète pour que celui-ci n'interfère pas avec leur perception du monde réel. Pour cela, nous introduisons le concept de de-augmentation de la RA. Il s'agit de permettre aux utilisateurs de retirer volontairement certains éléments holographiques de leur champ de vision. Nous commençons par définir une taxonomie des opérations de dé-augmentation qui s'articule autour de trois dimensions : l'objet de la dé-augmentation, son déclencheur, et son rendu graphique. Nous illustrons ensuite ce concept au travers de trois scénarios démontrant l'utilité de telles opérations dans quelques situations particulières. Finalement, nous proposons une implémentation pratique de ce concept avec un prototype opérationnel, dont nous détaillons les différentes interactions qui permettent à l'utilisateur de définir une zone dé-augmentée. Ce dernier projet, plus théorique, ouvre des questionnements et des perspectives sur l'orientation des futurs systèmes de RA.