Photoïonisation à basse énergie de quadruplexes de guanine
Auteur / Autrice : | Evangelos Balanikas |
Direction : | Dimitra Markovitsi, Gérard Baldacchino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 08/09/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interactions, dynamiques et lasers (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Lampre |
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Changenet-Barret, Virginie Lhiaubet-Vallet, Anton Granzhan, Elise Dumont, Jean-Luc Ravanat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Changenet-Barret, Virginie Lhiaubet-Vallet |
Mots clés
Résumé
La thèse décrit la photoïonisation à basse énergie des quadruplexes de guanine (G-Quadruplexes) en solution aqueuse. Ces structures ADN à quatre brins sont impliquées dans d’importantes fonctions biologiques et étudiées dans le domaine de la nanotechnologie. Leur photoïonisation génère des électrons et des radicaux de guanine, qui conduisent à des lésions d’ADN et sont essentiels pour le développement des biocapteurs basés sur la photoconductivité. 16 structures modèles, ainsi que de l’ADN génomique, ont été étudiées par spectroscopie d’absorption nanoseconde avec excitation à 266 nm. Les rendements quantiques de photoïonisation Φ dépendent fortement de la structure secondaire. Les Φ des G-Quadruplexes atteignent 10⁻², alors que ceux des duplexes ne dépassent pas 2x10⁻³. Ces résultats ont permis de formuler un mécanisme complexe, incluant la formation des états excités à transfert de charge et une séparation de charges, pour expliquer la photoïonisation de l’ADN à des énergies bien plus faibles que les potentiels d’ionisation verticale de ses composants. Les radicaux de guanines dans des systèmes examinés ont été identifiés et quantifiés en comparant leur spectres d’absorption avec ceux décrits dans la littérature pour les espèces monomériques : le radical cation (G⁺)• et deux radicaux déprotonés (G-H1)• et (G-H2)•. Dans l’ADN génomique, la déprotonation (G⁺)• → (G-H1)• se termine en 2 μs. Seule une déprotonation (G⁺)• → (G-H2)• est observée dans des G-Quadruplexes ; ce processus est hautement anisotrope, ayant lieu de 30 ns à au moins 50 μs. Pour certains G-quadruplexes une tautomerisation (G-H2)• → (G-H1)• a été détectée à des temps longs. Dans tous les cas, la demi-vie de la population totale de radicaux est de quelques ms.