Thèse soutenue

Contribution à l'étude de l'interaction hydrogène-métal lors de l'électrodéposition de Zn-Ni [12-16]% alcalin

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Vaitea Roscol
Direction : Martine Wery
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 06/07/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Service de la corrosion et du comportement des matériaux dans leur environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Entreprise : Groupe Safran
Jury : Président / Présidente : Sylvain Franger
Examinateurs / Examinatrices : Polina Volovitch, Bernard Normand, Fanny Balbaud, François-Xavier Perrin
Rapporteurs / Rapporteuses : Polina Volovitch, Bernard Normand

Résumé

FR  |  
EN

L'étude menée s'insère dans un contexte de développement et de déploiement industriel de procédés électrolytiques de zinc-nickel alcalins retenus comme alternative au procédé de cadmiage; procédé utilisé comme traitement de surface contre la corrosion, visé par la réglementation ”REACH”. Au-delà des aspects tribologiques, les propriétés anticorrosion des revêtements électrolytiques de Zn-Ni[12−16]% monophasés de phase γ− ZnNi ont été retenus pour répondre à la même fonctionnalité que les revêtements électrolytiques de cadmium. L'hydrogène absorbé au cours des procédés électrolytiques est à l'origine de phénomènes de Fragilisation Par l'Hydrogène (FPH) s'avérant d'autant plus critiques que les pièces traitées sont des matériaux à Très Haute Résistance mécanique (THR). Pour garantir un maintien suffisant des propriétés mécaniques des pièces traitées, un étuvage visant à désorber de l'hydrogène occlus appelé dégazage est réalisé en fin de procédé. Les procédés de zinc-nickel alcalins doivent répondre aux mêmes exigences que celles du procédé de cadmiage dont une conformité mécanique vis-à-vis de l'hydrogène. La dégradation des électrolytes de zinc-nickel alcalins non détectée par les moyens de contrôle conventionnellement utilisés a été identifiée comme la cause la plus problématique de FPH. Elle peut favoriser l'absorption d'hydrogène au cours de l'élaboration du revêtement, et/ou entrainer une modification de la perméabilité à l'hydrogène du revêtement, rendant ainsi la procédure de dégazage inefficace. Afin de mieux prévenir ces phénomènes de FPH deux objectifs principaux ont été fixés ; i) identifier et comprendre les causes de non-conformité mécanique rencontrées au cours de procédés de zinc-nickel alcalins et ii) mieux appréhender la diffusion de l'hydrogène au travers des substrats revêtus ou non. La démarche entreprise peut se résumer en une corrélation entre les caractéristiques; électrochimiques des électrolytes, physico-chimiques et de perméabilité à l'hydrogène des revêtements au cours de différents procédés de zinc-nickel alcalins. Ainsi, le comportement électrochimique des électrolytes de zinc-nickel a révélé des singularités propres aux électrolytes "fragilisants". La caractérisation des premiers instants d'électrodéposition des revêtements de Zn-Ni par Diffraction des Rayons X (DRX) a montré une croissance des premières couches principalement composées de phase η−ZnNi pour les procédés "fragilisants", et de phase γ−ZnNi pour les procédés "non-fragilisants". La phase η−ZnNi peut être assimilée à du zinc pur qui est connu pour agir comme une barrière à la diffusion de l'hydrogène du fait de sa compacité voire de sa ductilité. Au-delà de ces premiers instants, pour les deux types de revêtements étudiés la phase γ−ZnNi reste prédominante. Des dosages par fusion de teneurs en hydrogène et des essais de perméation électrochimique ont mis en évidence un caractère moins perméant à l'hydrogène du couple revêtement/substrat "fragilisant" par rapport à son homologue "non-fragilisant". Un complément d'investigation par perméation électrochimique des premiers instants de croissance de Zn-Ni a permis d'identifier un déficit de perméabilité à l'hydrogène comme seule cause à l'origine de non-conformité mécanique. Ce déficit de perméabilité a également été mis en évidence par une approche innovante basée sur l'utilisation de la Spectrométrie à Décharge Luminescente (SDL).