Géométries locales et asymptotique des groupes : immeubles et LG-rigidité, équivalences orbitale et mesurée
Auteur / Autrice : | Amandine Escalier |
Direction : | Romain Tessera |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche (1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Indira Lara Chatterji |
Examinateurs / Examinatrices : Indira Lara Chatterji, Uri Bader, Jean Lécureux, Alain Valette, Tianyi Zheng | |
Rapporteur / Rapporteuse : Uri Bader, Jean Lécureux |
Résumé
Ce manuscrit présente les travaux de recherche effectués durant ma thèse sur les questions de rigidité Locale-Globale et les problèmes d'équivalence mesurée. Après une courte introduction, nous présentons dans la première partie les résultats obtenus sur la LG-rigidité et correspondant à l'article « Local-to-Global Rigidity of lattices in SLn(K) » (à paraître dans Annales de l'Institut Fourier). Un graphe transitif G est dit Locale-Globale rigide s'il existe R>0 tel que tout autre graphe dont les boules de rayon R sont isométriques aux boules de rayon R de G est revêtu par G. Un exemple de tel graphe est donné par l'immeuble de Bruhat-Tits de PSLn(K) lorsque n>3 et K est un corps local non-archimédien de caractéristique nulle. Dans cette première partie nous étendons cette propriété de rigidité à une nouvelle classe de graphes quasi-isométriques à l'immeuble parmi lesquels figurent les réseaux sans-torsion de SLn(K). La preuve est l'occasion de démontrer un résultat sur la structure locale des immeubles. Nous montrons que si l'on y considère une PSLn(K)-orbite donnée, alors un sommet est uniquement déterminé par les sommets voisins contenus dans cette orbite. Dans notre deuxième partie nous exposons les travaux (en cours) portant sur les équivalences orbitales et mesurées. On dit que deux groupes son torbite équivalents si tous deux admettent une action sur un même espace de probabilité qui partagent les mêmes orbites (à ensemble de mesure nulle près). Notamment, le théorème d'Ornstein et Weiss stipule que tout groupe infini moyennable est orbite équivalent aux groupes des entiers. Delabie, Koivisto, Le Maître et Tessera ont introduit une version quantitative de l'équivalence orbitale et de son pendant mesuré afin d'affiner cette relation au sein des groupes moyennables infinis. Ils obtiennent en outre des obstructions à l'existence de telles équivalences à l'aide du profil isopérimétrique. Dans cette partie nous proposons de répondre au problème inverse de la quantification (trouver un groupe qui est orbite ou mesure équivalent à un groupe prescrit avec quantification prescrite) dans le cas du groupe des entiers ou du groupe d'allumeur de réverbère. Pour ce faire nous nous basons sur les produits diagonaux introduits par Brieussel et Zheng fournissant des groupes à profil isopérimétrique prescrit.