Thèse soutenue

Pratiques participatives et politiques de réhabilitation des bidonvilles dans les petites villes : le cas de Bhuj au nord-ouest de l’Inde

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Auteur / Autrice : Francesco Bogoni
Direction : Philippe CadèneAbdul Shaban
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture, urbanisme, paysage et patrimoine
Date : Soutenance le 22/03/2021
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Yankel Fijalkow
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Milbert, Marjaana Jauhola, Véronique Dupont
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Milbert, Marjaana Jauhola

Résumé

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Cette thèse étudie le rôle des petites villes dans la transformation des politiques de gestion des bidonvilles en Inde. Le but consiste à examiner l'émergence d'un modèle de réhabilitation des bidonvilles dit owner driven à Bhuj, une petite ville indienne, capitale du district du Kacch dans l'État du Gujarat. Cette ville a été largement reconstruite après un grave tremblement de terre de 2001. La thèse analyse la mise en oeuvre d'un projet pilote à Bhuj dans le cadre des politiques nationales visant à créer ''des Villes sans Bidonvilles'', et cherche à comprendre comment le système de planification et de gestion qui sous-tend le modèle répond aux conditions spécifiques des bidonvilles situés dans les petites villes, rarement étudiés. La recherche s'appuie sur plusieurs sources et methodologies : d'une part, sur des entretiens semi-structurés avec les habitants, avec les ONG impliquées, les constructeurs, les responsables du gouvernement local et les acteurs politiques et économiques, d'autre part, sur l'analyse des documents de projet et des processus de développement dans la ville et ses bidonvilles. La recherche montre comment les bidonvilles de Bhuj représentent un enjeu depuis la reconstruction post-séisme. L'engagement d'une élite locale mobilisant les habitants des bidonvilles pour adapter les politiques nationales au contexte des petites villes, est lié à la récente mondialisation de la région. Toutefois, loin de faire appel à des investisseurs extérieurs, le processus mis en place est plutôt influencé par les idées d'une coproduction du bâtit, d'un développement urbain durable et progressiste et du respect d'une identité régionale dans l'élaboration des politiques. Le succès du projet pilote n'est que partiel, ce qui a empêché l'extension du modèle. Des lacunes ont apparu dans le système de gestion, des intérêts divergents ont opposé les parties prenantes, qui ont entravé le rôle central des habitants dans le réaménagement des bidonvilles.