Thèse soutenue

La fabrique des espaces publics à Rome : processus, acteurs, enjeux culturels et urbains

FR  |  
EN  |  
IT
Auteur / Autrice : Sarah Baudry
Direction : Dominique Rivière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie et aménagement
Date : Soutenance le 11/01/2021
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe ElementR
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Dominique Rivière, Carlo Salone, Serge Weber, Pascale Froment, Arnaud Passalacqua
Rapporteur / Rapporteuse : Carlo Salone, Serge Weber

Résumé

FR  |  
EN  |  
IT

Cette thèse s'intéresse à la « fabrique » des espaces publics à Rome, entendue comme un processus de co-construction qui s'articule autour de la sphère de l'action publique urbaine mais qui la dépasse. En effet, il s'agit de comprendre selon quelles modalités et au sein de quels espaces un lieu devient enjeu public et/ou commun, et d'appréhender la diversité des acteurs qui vont être mobilisés dans la production de l'espace public. L'analyse porte en particulier sur la sphère des « citadins engagés  », à savoir les collectifs, les associations et professionnels de l'urbanisme, de l'art et de la culture et analyse la manière dont ces acteurs interagissent ou non avec les politiques urbaines au sein de l'action urbaine. Pour ce faire, cette recherche traite principalement des territoires non centraux romains : les zones péri-centrales ex-ouvrières  (Testaccio-Ostiense et Pigneto) et les zones périphériques (les ex-zones « abusives », c'est-à-dire informelles, des borgate romaines). Le jeu des acteurs varie aussi en fonction des types d'espaces publics explorés qui vont du banal, comme la rue de quartier, au plus spécifique comme ceux investis par l'artification de la ville. Ainsi, en prenant pour exemple des quartiers anciennement productifs et aujourd'hui concernés par des dynamiques de gentrification, mais aussi des zones plus périphériques notoirement connues pour manquer d'espaces publics de base, la thèse questionne la notion même d'espace public et appréhende les enjeux qui se cristallisent dans ces lieux ainsi que le rôle des acteurs impliqués dans la fabrique de l'espace public. La ville de Rome, tiraillée entre son image patrimoniale et la volonté de certains de ses acteurs de participer à la course à la métropolisation, notamment à travers la culture et l'art, apparaît comme un cas particulièrement intéressant pour explorer ces dynamiques.