Détection digitale et multiplexe de microARN pour le diagnostic moléculaire
Auteur / Autrice : | Thomas Jet |
Direction : | Valérie Taly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire |
Date : | Soutenance le 09/02/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche des Cordeliers (Paris ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Gué |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Gué, Niko Hildebrandt, Claire Smadja, Amel Bendali, Florent Malloggi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Niko Hildebrandt, Claire Smadja |
Mots clés
Résumé
Les microARN sont de courts ARN simple brins, non codants, impliqués dans la régulation post transcriptionnelle de l'expression génétique. De nombreuses études ont montré que les concentrations de miARN dans les fluides corporels sont dérégulées dans de nombreuses conditions pathologiques, comme les cancers, les maladies cardiovasculaires ou bien encore la maladie d'Alzheimer, en faisant de potentiels indicateurs de ces maladies. De plus, les miARN sont libérés dans les fluides corporels, notamment le sang, sous la forme de complexes protéiques, ce qui leur confère une meilleure stabilité, en comparaison d'autres marqueurs circulants, dans ces fluides. Pour ces raisons, les miARN apparaissent comme des cibles de choix pour le développement de nouvelles méthodes de diagnostic. Ces méthodes requièrent cependant de hauts niveaux de sensibilité, de spécificité et de quantitativité, qui sont autant de défis technologiques. De plus, le potentiel diagnostique des miARN se situe probablement dans l'analyse chez le patient de différents miARN, formant un profil pouvant être comparé avec les signatures miARN typiques des conditions pathologiques ou non-pathologiques. Ainsi, la capacité de quantifier différents miARN en parallèle est également cruciale. Dans cette thèse, nous présentons les différentes étapes du développement d'une méthode permettant la quantification absolue et multiplexe de miARN. Cette méthode combine l'utilisation d'un réseau de réactions chimiques permettant l'amplification exponentielle d'un signal moléculaire avec la production de microémulsions par microfluidique. La technique développée permet la quantification de 20 miARNs simultanément, une capacité bien supérieure à celle de la RT-qPCR, méthode standard pour la détection de miARN. La sensibilité de notre méthode est adaptée pour l'analyse de miARN dans les fluides corporels humains, avec une limite de détection de l'ordre du femtomolaire.