L’intégration du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECR) dans l’enseignement supérieur des langues étrangères du système éducatif arménien : le cas de l’Arménie comme État de l’espace Postsoviétique
Auteur / Autrice : | Aida Ter-Ghazaryan |
Direction : | Anne-Laure Foucher |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 30/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sur le langage (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Damien Chabanal, Arayik Navoyan, Evelyne Rosen |
Rapporteur / Rapporteuse : Monica Barsi, Margaret Bento |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le contexte social et politique de l’Europe d’après-guerre a fait émerger de nombreuses discussions et réformes dans le domaine des langues. Ces discussions ont, entre autres, abouti à la réalisation de la version actuelle du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR) en 2001. Dès lors le CECR a été utilisé dans le monde entier tant en Europe qu'à l'extérieur du continent pour différents objectifs tels que l’évaluation, le développement des programmes ainsi qu’à des fins d'enseignement.Le but de la thèse est de décrire comment et à quel point un ancien pays soviétique adapte et applique les principes et les critères du CECRL pour répondre à l’internationalisation de l’enseignement et contribuer à la mobilité des étudiants.Nous avons étudié l’impact et la perception de l’utilisation du CECR comme document de référence et comme ressource pratique pour l'enseignement et l'évaluation des langues étrangères dans le contexte de l’enseignement supérieur en Arménie.Notre étude porte sur trois niveaux : au niveau national, les documents officiels sur le règlement de l’organisation de l’enseignement des langues étrangères ont été examinés et un entretien avec un représentant du ministère de la Science et de l’Éducation de l’Arménie a été conduit. Pour le niveau administratif et institutionnel, cette thèse s’appuie sur des entretiens avec les responsables des chaires des langues étrangères de six universités arméniennes. Et finalement, les pratiques enseignantes ont été questionnées et des entretiens de suivi ont été conduits avec un échantillon de professeurs de langues étrangères. Les étudiants des enseignants de l’échantillon de la recherche ont également fait l’objet d’un sondage et des observations de cours ont complété nos données sur les pratiques des enseignants.Les résultats de la recherche ont montré que, malgré une adoption en 2005 du CECR dans la politique linguistique arménienne, l’intégration du CECR dans l’enseignement des langues n’est présentée aux universités que sous forme de recommandations ou propositions. Dans ces recommandations nationales, relayées par les responsables des chaires de langues étrangères dans les universités, les niveaux du CECR ont une place centrale : objectifs d’apprentissage dans les programmes de cours, ils constituent un moyen de reconnaissance internationale de ces apprentissages pour les étudiants. Nos données suggèrent également que, si le CECR est plutôt perçu comme un outil d’évaluation ou d’auto-évaluation et mentionné comme une référence pour évaluer les connaissances des apprenants au niveau institutionnel, son intégration effective dans les curricula et les pratiques de classe est faible voire nulle. Les résultats ont aussi révélé une volonté parmi les enseignants de se former à une mise en pratique effective du CECR qui montre un manque de formation pertinente pour une utilisation plus large du cadre dans les pratiques d’enseignement ainsi que dans la conception des curricula. La thèse se clôt sur des propositions didactiques pour la formation des enseignant.e.s de langues étrangères fondées sur les particularités du contexte arménien..