Thèse soutenue

La co-construction démocratique de l’action publique : une perspective communicationnelle : le cas de la politique publique d’économie sociale et solidaire de Clermont Auvergne Métropole

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Auteur / Autrice : Geoffrey Volat
Direction : Éric Dacheux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l’Information et de la Communication
Date : Soutenance le 09/12/2021
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Communication et Sociétés EA 4647 (Clermont-Ferrand)
Laboratoire : Laboratoire Communication et Sociétés EA 4647 (Clermont-Ferrand)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Laurent Fraisse, Nicole d' Almeida, Éric Agbessi, Olivier Bianchi
Rapporteurs / Rapporteuses : Michaël Oustinoff, Vincent Liquète

Résumé

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Inscrit en sciences de l'Information et de la Communication (SIC), ce travail de doctorat est une recherche-action déployée sous la forme d’une enquête ethnographique (Cefaï 2003) et menée dans le cadre d’une thèse CIFRE au sein d’une collectivité territoriale française, Clermont Auvergne Métropole. Ce travail se donne alors pour mission d’étudier les pratiques communicationnelles qui traversent les différentes tentatives de co-construction de l’action publique métropolitaine d'économie sociale et solidaire (ESS) et d'innovations sociales. La thèse défendue ici est que la communication doit être appréhendée non pas dans une perspective intercompréhensive mais au contraire dans une approche par l'incommunication (Dacheux 2015, Robert 2005, Wolton 2009,). En effet, ces dynamiques réunissant une diversité d’acteurs aux mondes vécus singuliers apparaissent particulièrement sujettes aux phénomènes d’incommunication qui correspondent au constat partagé que nous n'arrivons pas à nous comprendre totalement. Cette thèse expose ainsi l’existence de phénomènes d’incommunication dans les processus de co-construction et en révèle la teneur. Dès lors, la communication est appréhendée comme une relation de construction de sens qui débouche fréquemment sur le constat partagé d’une compréhension imparfaite de l’altérité. Incommunication et communication seraient donc les faces d’une même pièce. Ces travaux mettent alors l’enjeu d’une ingénierie communicationnelle redonnant un caractère fécond à l’incommunication. Elle expose ainsi les pratiques communicationnelles -délibératives, praxéologiques et relationnelles- susceptibles de favoriser la construction de sens partagé, embrassées par une approche de médiation traduction (Liquète 2019, Oustinoff 2012, Six 1990) à la fois comme posture -le médiateur traducteur- et comme réflexion sur la dimension symbolique de la communication (Mucchielli & Paillé 2012, Quéré 1982). Cette ingénierie communicationnelle pourrait être qualifiée de « communication politique instituante », c’est-à-dire une communication politique démocratique vectrice d’actions collectives instituantes et donc de changement social. Une telle proposition s’enracine dans la révolution copernicienne d’une approche par l’incommunication et propose une ingénierie communicationnelle faisant dialoguer incommunication et co-construction démocratique.