Approche radiosensibilisatrice de carbènes-Or associés aux irradiations dans des modèles cellulaires humains de tumeur prostatique
Auteur / Autrice : | Judith Eguida |
Direction : | Patrick Vernet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Soutenance le 01/06/2021 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Physique de Clermont |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Balandier, Amalia Trousson |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Devin, Nicolas Foray, Walid Rachidi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La radiothérapie est l’une des options thérapeutiques les plus utilisées pour le cancer localisé de la prostate. Cette approche présente toutefois des limites avec le développement de radiorésistance, mettant en échec ce traitement dans presque la moitié des cas. Les mécanismes de la radiorésistance du cancer de la prostate mettent en jeu l’implication des voies de signalisation PI3K-Akt, PTEN, de l’autophagie, mais également des altérations des génomes nucléaire et mitochondrial, allant jusqu’à des atteintes du métabolisme. Plusieurs de ces paramètres sont associés à la mitochondrie et à son métabolisme. Cet organite joue un rôle central non seulement dans la tumorigénèse prostatique mais également dans l’acquisition de la radiorésistance. Contrecarrer les phénomènes de radiorésistance constitue un enjeu majeur des stratégies radiothérapeutiques actuelles. La quantité de dose délivrée aux organes cibles est limitée. Le rehaussement local des doses cherche à radiosensibiliser les tumeurs. Il repose en partie sur l’utilisation d’éléments radiosensibilisateurs à haut numéro atomique comme l’or. Notre approche a consisté à utiliser des composés organométalliques type carbène-or capables de cibler la mitochondrie grâce à leurs caractéristiques, tout en amplifiant potentiellement les effets des irradiations par la présence du métal. L’analyse conduite en parallèle sur deux lignées cellulaires prostatiques, LNCaP et PC3, montre une internalisation cellulaire du carbène et une localisation préférentiellement mitochondriale. Ce composé présente une cytotoxicité intrinsèque, aboutissant à l’arrêt de la prolifération cellulaire. L’utilisation de faibles concentrations de carbène, inférieures à l’IC50, en combinaison aux irradiations X, a permis de diminuer la survie et la croissance cellulaires, en partie par la perturbation des voies de mort cellulaire, ainsi que des paramètres mitochondriaux tels que le potentiel de membrane ou la chaine respiratoire. L’ensemble des résultats converge vers un effet radiosensibilisateur du ciblage mitochondrial par le carbène-or, vraisemblablement via l’altération en premier lieu des mitochondries, renforçant l’effet des irradiations.