Thèse soutenue

Analyse bioinformatique et fonctionnelle de la diversification des cellules musculaires chez Drosophila melanogaster

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Auteur / Autrice : Preethi Poovathumkadavil
Direction : Krzysztof Jagla
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 23/04/2021
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Athanassia Sotiropoulos
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Dubois, Maria-Eugenia Gallego
Rapporteurs / Rapporteuses : Michael V. Taylor, Maria Spletter

Résumé

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Les muscles squelettiques chez les vertébrés sont les effecteurs principaux de la locomotion volontaire. Les processus et gènes impliqués dans la myogenèse humaine sont d'un immense intérêt afin de mieux comprendre les dérégulations induites par des troubles musculaires et neuromusculaires et de trouver des cibles thérapeutiques. Les muscles de la paroi ou les muscles somatiques de la mouche, Drosophila melanogaster, sont similaires aux muscles squelettiques chez les vertébrés. Tout comme les muscles squelettiques des vertébrés, chaque muscle somatique embryonnaire de la drosophile possède une identité spécifique qui la distingue de ses voisins. Chez la drosophile, certains facteurs de transcription de l'identité musculaire (iTF) ont été identifiés, mais d'autres restent inconnues. Afin d’identifier les gènes de la diversification musculaire, nous avons généré les données de transcriptomique par TRAP dans deux sous-ensembles musculaires exprimant les iTFs Lms et Slou. Nous avons également extrait l'ARN musculaire global Duf+ ainsi que les ARNm embryonnaire global sur trois fenêtres temporelles de développement.Mes analyses de ces données ont aidé à identifier le gène conservé, Sequence-specific single-stranded DNA-binding protein (Ssdp), comme déterminant de l'identité musculaire finale. Son homologue vertébré, Single stranded DNA-binding protein 3 (SSBP3) est sous-exprimé et mal épissée dans les dystrophies myotoniques humaines, mais son rôle dans la myogenèse n'a pas été étudié. Mes analyses révèlent pour la première fois un rôle de Ssdp dans la myogenèse embryonnaire. Une expression temporelle et isoforme-spécifique a été identifiée. J’ai pu montrer qu’en absence de Ssdp zygotique le programme initial d'identité musculaire se déroule normalement pour la plupart. Pourtant les muscles ne parviennent pas à acquérir leur identité finale à cause de la dérégulation des processus d'identité tels que la morphologie musculaire spécifique, l'innervation et l'attachement. Une interaction génétique potentielle entre les iTFs des muscles LT, Ap (un orthologue de Lhx2) et Mid (un orthologue de Tbx20) ainsi qu'entre Ap et le partenaire Ssdp conservé, Chi (un orthologue de LDB1) a été dévoilée. Une analyse comparative a révélé qu’un sous-ensemble de phénotypes des mutants Ssdp chevauchent les phénotypes observés dans le contexte de la perte de Wg ou de dTCF, un effecteur de la voie canonique Wnt, suggérant des interactions spécifiques entre ces facteurs.De plus, mon analyse in silico a identifié d'autres candidats potentiels impliqués dans l'identité musculaire tels que les TFs D, Sox14 et Sox21b dans les muscles LT et Stat92E dans les muscles Slou+, qui sont potentiellement régulés par Nf-YB. Un enrichissement spécifique des motifs riches en CT dans les muscles LT et des motifs GATA dans les muscles Slou+ a également été identifié. Manuscrit d’article : ‘Ssdp influences Wg expression and embryonic somatic muscle identity in Drosophila melanogaster’, Preethi Poovathumkadavil, Benjamin Bertin, Jean-Philippe Da Pont and Krzysztof Jagla.