Thèse soutenue

Modélisation et simulations de structures plasmoniques composites à base de graphène et de métaux

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Auteur / Autrice : Maha Ben Rhouma
Direction : Kofi Sényo EdeeMauro Antezza
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Electronique et Systèmes
Date : Soutenance le 24/02/2021
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme)
Jury : Président / Présidente : Brahim Guizal
Examinateurs / Examinatrices : Ségolène Callard
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Barchiesi, Fadi Issam Baida

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de thèse concerne la modélisation dans le domaine de la nanophotonique (interaction de la lumière avec des objets de taille nanométrique) et la plasmonique en particulier. Cette dernière est une thématique de recherche qui a connu un grand attrait au niveau international durant les dernières décennies découlant des propriétés optiques uniques et inhabituelles des plasmons polaritons de surface (PPs) telles que le confinement et l’exaltation du champ EM à des échelles sub-longueur d’onde. Les PPS ont été découverts et étudiés dans le visible avec les métaux nobles tels que l’Or et l’Argent dont les fréquences plasma se situent dans cette gamme de fréquences. Cependant, dans le domaine THz, ces matériaux souffrent de pertes très importantes ce qui dégrade leurs performances et limite plusieurs applications dans ce domaine qui est devenu un domaine attrayant au cours des dernières années. Le grand intérêt pour cette gamme de fréquences découle de son importance pour diverses applications technologiques déjà existantes pour les autres gammes de fréquences du spectre électromagnétique et jusque-là non disponibles pour la gamme THz (imagerie médicale et sécuritaire, capteurs d’agents chimiques et/ou biologiques, radars compacts...). Ces limitations ont été surmontées, en partie, avec l’avènement du graphène, un seul feuillet de graphite, qui consiste en un arrangement périodique et bidimensionnel d’atomes de carbone disposés selon un réseau en nid d’abeilles. Ce matériau a suscité un immense intérêt, à la fois de la part de la communauté scientifique et des industriels, en raison de ses propriétés optiques et électrodynamiques particulières. En particulier, il est possible de contrôler et de modifier sa conductivité via un dopage électrostatique ou chimique. Grâce à ces propriétés, le graphène peut supporter des PPS avec des propriétés exceptionnelles telles qu’un confinement beaucoup plus important que celui des métaux et des pertes qui sont relativement faibles dans les domaines THz et Infra-Rouge lointain. Ceci fait du graphène un matériau prometteur pour la réalisation de nouveaux dispositifs commandables/contrôlables dans les domaines THz et Infra-Rouge. C’est dans ce contexte très concurrentiel que se sont inscrits les travaux de cette thèse qui visent à mettre au point des modèles théoriques pour étudier des structures plasmoniques à base de graphène et de construire des codes de calcul permettant la simulation de leur comportement.Les travaux présentés dans ce travail s’articulent autour de deux axes principaux : (i) le premier concerne l’étude de structures plasmoniques hybrides à base de graphène et de métaux en absence de champ magnétique statique externe (ii) le second porte sur l’investigation des propriétés magnéto-optiques et non-réciproques de structures à base de graphène et de métaux soumises à l’effet d’un champ magnétique. Dans le cadre de cette thèse, trois structures plasmoniques d’intérêt académique et technologique ont été explorées. L’étude de chacune de ces structures a été réalisée en deux étapes. Dans la première étape, les structures en question ont été étudiées de manière exacte en utilisant des méthodes numériques rigoureuses. Une fois le calcul exact établi et afin de mieux comprendre les résultats obtenus, un modèle semi-analytique approché a été développé pour chaque structure afin de reproduire de manière simple les résultats exacts trouvés par des calculs plus ou moins compliqués. Ces modèles simples ont permis d’interpréter et d’expliquer les spectres optiques des structures étudiées en termes de certains modes remarquables et de comprendre la physique sous-jacente. La première structure étudiée est un système plasmonique hybride constitué d’un réseau périodique, 1D sub-longueur d’onde, fait de nano-fentes gravées dans un métal, le tout étant déposé sur une couche diélectrique elle-même déposée sur une feuille de graphène. (...)