Thèse soutenue

Les invisibles : enquête localisée sur le rapport au politique des femmes de classes populaires

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Auteur / Autrice : Mäeva Durand
Direction : Julian MischiCatherine Achin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, démographie
Date : Soutenance le 15/06/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut national de la recherche agronomique (France). Centre d'économie et sociologie appliquées à l'agriculture et aux espaces ruraux (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Mallon
Examinateurs / Examinatrices : Julian Mischi, Catherine Achin, Philippe Aldrin, Christelle Avril, Violaine Girard
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Mallon, Philippe Aldrin

Résumé

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Cette thèse analyse le rapport au politique des femmes de classes populaires à travers une démarche empirique soucieuse d’appréhender la formation des attitudes politiques en contexte. Ce travail se situe au croisement du champ des études politiques et de la sociologie des classes populaires en explorant l’impact de l’évolution du style de vie et de la situation au travail des femmes populaires sur les formes de leur politisation. La question du genre et des inégalités propres aux rapports sociaux de sexe est au cœur de cette étude qui explore le monde des femmes des fractions instables des classes populaire.Cette thèse repose sur une enquête de terrain menée de 2016 à 2018 au sein d’un réseau d’interconnaissance de trente personnes (liées par des liens amicaux, familiaux et de voisinage) situé sur le Territoire de Belfort.Investir une zone d’étude structurée autour d’une ville moyenne et parsemée de bourgs ruraux permet d’aborder le cas typique d’une configuration socio-spatiale caractérisée par une présence importante des classes populaires. Ces dernières sont en effet surreprésentées dans les espaces éloignées des grandes métropoles urbaines.Marquée par la désindustrialisation, un tel terrain permet en outre d’analyser les effets des restructurations du tissu économique et du développement du chômage sur les familles populaires et leur rapport au politique.Il apparait que le travail, l’école et les mobilités résidentielles tout comme la prise en charge étatique sont décisifs dans la construction du rapport au politique, dans un contexte de mise en concurrence entre fractions des classes populaires, propice à l’émergence d’une conscience sociale triangulaire.