Lecture psychosociale des comportements antisociaux des acteurs du sport : l'influence des processus identitaires
Auteur / Autrice : | Julien Pellet |
Direction : | Marie-Françoise Lacassagne, Mickaël Campo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport |
Date : | Soutenance le 23/03/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Dynamiques Relationnelles Et Processus Identitaires (Psy-DREPI) (Dijon ; 2017-....) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Castel |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Françoise Lacassagne, Aïna Chalabaev, Nicolas Margas, Fabienne d' Arripe-Longueville | |
Rapporteur / Rapporteuse : Aïna Chalabaev, Nicolas Margas |
Mots clés
Résumé
Ce travail doctoral s’intéresse aux comportements antisociaux des acteurs du sport. Ce phénomène est abordé au travers des théories liées à la catégorisation sociale, et plus précisément, l’approche de l’identité sociale et les partitions sociales. A la suite de ce développement théorique, deux études principales ont été menées. La seconde s’appuyant sur les conclusions de la première. Une troisième étude a ensuite été mise en place pour réinjecter les connaissances amassées dans le terrain.La première étude, s’articulant autour de cinq sous-études, avait pour objectif de déterminer le contenu, les causes perçues, ainsi que les conséquences perçues, des comportements antisociaux des acteurs du sport. Vis-à-vis du contenu des comportements antisociaux, les aspects de nuisance et de désavantage ressortent. En plus de ces deux aspects, d’autres semblent émerger : la relation entre les acteurs, ainsi que des états spécifiques. Par ailleurs, les causes perçues font référence à l’environnement sportif étouffant de compétitivité et de recherche de valorisation par ses acteurs, aux affects, et aux caractéristiques stables des individus. Enfin les conséquences perçues renvoient aux affects de colère pour les cibles ou observateurs, aux jugements de valeurs négatifs et d’incompréhension pour les observateurs, et à une envie de s’opposer pour les cibles et observateurs, en plus d'un désir de désengagement de l'activité pour la cible. S’appuyant sur l’aspect relationnel dégagé, la seconde étude propose, à l’aide de l’outil RepMut, une cartographie des relations intergroupes parents – entraîneurs et sportifs – entraîneurs, ainsi qu’une cartographie de cette dernière relation lorsque les catégories sociales sont identitairement menacées, ou soutenues. Les résultats révèlent une structure relationnelle solide, et ambigüe, où les normes des groupes sont porteuses de conflits identitaires, alors que les individus cherchent à se rapprocher de l’exogroupe. Lorsque les entraîneurs ou sportifs sont menacés ou soutenus, la structure est toujours visible, et les résultats indiquent que les relations normales sont très proches de la condition menaçante pour les catégories. Enfin, les relations sont teintées de forts affects agréables, et de faibles affects désagréables, dont les deux groupes sont responsables, soulignant l’ambiguïté des relations dans un contexte sportif. Finalement, la troisième étude évaluait l’efficacité d’une intervention sur les entraîneurs concernant les comportements antisociaux. Cette étude a été perturbée par les évènements liés à la COVID-19, mais nous la présentons tout de même, ainsi que les outils pensés pour ce protocole.En conclusion, ce travail montre que dans le cadre de la pratique sportive, l’aspect relationnel entre les acteurs du sport est important vis-à-vis du phénomène des comportements antisociaux. Dans ce contexte de pratique sportive, l’entraîneur semble posséder une place avantageuse.