Optimisation de l’expression de gènes à des fins biotechnologiques chez pseudomonas aeruginosa
Auteur / Autrice : | Mélanie Grosjean |
Direction : | Patrick Plésiat, Cédric Muller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie et biologie moléculaire |
Date : | Soutenance le 08/03/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) |
Site de Préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Bleves |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Plésiat, Cédric Muller, Sophie Bleves, Jan Roelof Van der Meer, Audrey Le Gouëllec, Michael Mourez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Bleves, Jan Roelof Van der Meer |
Résumé
Pseudomonas aeruginosa est un bacille à Gram négatif, pathogène opportuniste majeur de l’Homme, responsable d’infections nosocomiales dont la mortalité et la morbidité sont accrues pour les patients immunodéprimés. Son pouvoir pathogène repose sur la production d’un arsenal de facteurs de virulence, structuraux ou solubles. P. aeruginosa est également capable de produire de nombreux mécanismes de résistance aux antibiotiques, qui ont permis son implantation dans le domaine hospitalier. L’objectif étant de proposer une alternative à l’utilisation d’E. coli, l’actuel hôte de référence en biotechnologies, il ne peut pas être utilisé à des fins biotechnologiques comme tel. Nous avons donc entrepris de déléter du génome de la souche de référence PAO1, les principaux gènes associés à la pathogénicité et les mécanismes d’antibiorésistance. Le mutant SM54 ainsi obtenu, délesté de 37 de ses gènes soit 0,8 % du génome, a été caractérisé. Il est devenu hypersensible aux antibiotiques, 53 % moins cytotoxique (résultats in vitro) et la mortalité des sujets infectés avec SM54 est diminuée par rapport à PAO1 (résultats in vivo). Ce nouveau châssis SM54 a ensuite été utilisé comme plateforme pour évaluer la production de protéines recombinantes. Nous avons élaboré divers plasmides d’expression portant les systèmes inductibles XylS/Pm et cmrA/Pcin, et les gènes rapporteurs luxCDABE et blaAmpC. La détermination de la sensibilité aux antibiotiques a permis de mettre en évidence la production cette protéine homologue AmpC en présence des inducteurs respectifs des systèmes. Avec les outils construits, nous avons par la suite pu détecter par Western-blot la production de la cytokine humaine IL-1β chez P. aeruginosa, prouvant ainsi l’intérêt R&D du bacille pyocyanique pour la bioproduction de protéines recombinantes.