Thèse soutenue

Electropolissage de pièces de fabrication additive de forte rugosité initiale en alliages 316L et Inconel 718 : compréhension des mécanismes, apport des potentiels pulsés et dimensionnement du procédé

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Auteur / Autrice : Estelle Drynski
Direction : Jean-Yves HihnMarie-Laure Doche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 04/03/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Carnot-Pasteur (Besançon ; Dijon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut UTINAM (Univers, transport, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules) (Besançon) - Laboratoire chrono-environnement (Besançon)
Etablissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Joël Rech
Examinateurs / Examinatrices : Jason Rolet, Véronique Vitry
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Arurault

Mots clés

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Résumé

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Ce travail s’inscrit dans le projet AFTER-ALM de l’IRT M2P (Programme Investissement d’Avenir). Il fédère 27 entreprises et trois laboratoires avec pour objectif la recherche de solutions pour le traitement de finition de pièces réalisées en fabrication additive (FA). La fabrication additive est un procédé par fusion laser de poudres, qui permet d’obtenir en une étape, un objet de géométrie complexe souvent avec des orifices ou canaux interne. Contrairement aux pièces usinées, les prototypes obtenus en FA présentent un état de surface inhomogène caractérisé par une rugosité élevée et la présence de porosités et de particules infondues. Une forte rugosité de surface, outre qu’elle peut s’avérer incompatible avec les applications visées (écoulement de liquides dans des canaux internes), induit une sensibilité accrue du matériau à la fatigue ou à la corrosion. L’objectif de cette thèse est donc de mettre au point une méthode électrochimique de surfaçage pour des pièces de fabrication additive. Ce procédé, connu sous le nom d’électropolissage est déjà utilisé à l’échelle industrielle pour traiter des pièces creuses ou de grande surface. Basé sur la dissolution anodique de la pièce dans un milieu approprié, il connaît un regain d’intérêt avec le développement de la fabrication additive. Cependant plusieurs verrous scientifiques et technologiques sont encore à lever pour permettre une utilisation généralisée. D’une part, un grand nombre d’alliages élaborés par FA s’avèrent très résistants aux attaques chimiques et requiert l’utilisation d’électrolytes très concentrés en acide et potentiellement dangereux. D’autre part, les pièces fabriquées sont de tailles variées et présentent des formes très complexes avec des espaces internes réduits qui risquent de bloquer le phénomène. Les matériaux à l’étude au cours de ce travail seront principalement des aciers inoxydables, mais aussi des bases titane (TA6V) et enfin des alliages très résistants à base nickel. La thèse s’attachera à la recherche d’électrolytes susceptibles de permettre le polissage électrochimique des substrats et à l’étude des mécanismes mis en jeu en fonction des couples électrolytes/substrats. Les difficultés sont principalement dues à la présence d’oxydes de surface très résistants et à la microstructuration de l’alliage. Les problématiques liées aux géométries rencontrées seront également investiguées en considérant l’influence des conditions hydrodynamiques et la forme du courant de polarisation. Lorsque ce dernier est en mode pulsé, il est possible de distinguer plusieurs étapes dans les courbes transitoires dérivées des créneaux délivrés par le générateur de courant, qui jouent un rôle à la fois sur les mécanismes de dissolution en limitant la décomposition du solvant, mais aussi sur les effets de pointe.