Les archontes en Anatolie hellénistique et romaine (IVe siècle av. J.-C. - IVe siècle apr. J.-C.)
Auteur / Autrice : | Sana Baldé |
Direction : | Hadrien Bru |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 07/12/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Adrian Robu |
Examinateurs / Examinatrices : Hadrien Bru, Adrian Robu, Hélène Aurigny, Marie-Rose Guelfucci | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Aurigny |
Résumé
Le sujet invite à analyser en détail le rôle et l’importance de l’archontat et des archontes dans la vie socio-politique des cités grecques d’Asie Mineure entre les époques classique et impériale romaine. En effet, de nombreuses cités grecques furent fondées en Anatolie, particulièrement après la mort d’Alexandre le Grand, à l’initiative des rois gréco-macédoniens (surtout les Séleucides, les Attalides et les Lagides). Dans le prolongement de cette évolution historique essentielle, l’Asie Mineure devint un ardent foyer de l’hellénisme sous la domination de Rome, particulièrement à l’époque impériale. Toutefois, les cités grecques d’’Anatolie pratiquèrent la politique à leur propre manière, mais conformément aux règles et limites que le pouvoir souverain des rois et des empereurs a imposées. Ces cités eurent dans une certaine mesure une filiation avec les grandes cités de la Grèce classique, notamment dans le cadre de la vie politique, reprenant ainsi leurs institutions civiques, au moins leurs appellations. Parmi ces différentes institutions figure l’archontat, qui est une magistrature grecque chargée de l’ensemble ou du moins d’une partie de l'administration des affaires publiques. L’étude proposée analyse les rapports entre les archontes, le dèmos, la boulè et une éventuelle gérousia dans chaque modèle civique. Ce travail de recherche vise également à évaluer la diffusion spatio-temporelle de l’archontat dans la péninsule anatolienne, mais aussi à distinguer les différentes fonctions politiques, sociales, religieuses, économico-financières, juridiques, diplomatiques ou militaires des archontes dans et à l’extérieur des cités concernées par cette magistrature. Nous proposerons in fine une sociologie politique de ces élites civiques, en vue de déterminer par exemple quelles furent les places respectives des Gréco-Romains et des indigènes anatoliens parmi les archontes au fil du temps, aux époques hellénistique et impériale romaine. Afin de mener cette étude, nous nous appuierons essentiellement sur les sources épigraphiques, mais également littéraires et numismatiques.