Aspects du commerce oriental : de la mort d’Alexandre à l'avènement de l'islam
Auteur / Autrice : | Loïc Laizet |
Direction : | Hadrien Bru |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 04/12/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Giusto Traina |
Examinateurs / Examinatrices : Hadrien Bru, Giusto Traina, Pascal Arnaud, Bassir Amiri | |
Rapporteur / Rapporteuse : Giusto Traina, Pascal Arnaud |
Résumé
Sur pratiquement une dizaine de siècles entre la mort d’Alexandre et l’avènement de l’islam, des échanges commerciaux à grande distance se sont effectués entre différentes régions de l’Eurasie, parfois très éloignées les unes des autres. D’abord limités à certains bassins d’activité comme l’Asie du Sud et du Sud-Est, la Mésopotamie et le golfe Persique, ou l’Égypte et la mer Rouge, ils ont ensuite prospéré à partir du Ier siècle av. J.-C. grâce à la constitution des grands empires notamment romain et chinois et à l’ouverture de nouvelles routes maritimes à travers l’océan Indien. Le commerce oriental a atteint alors une sorte d’apogée durant laquelle les Méditerranéens ont joué un rôle essentiel, avant que différentes raisons géopolitiques ou financières n’entraînent un déplacement de ses centres de gravité vers la Perse sassanide. De nombreux produits ont ainsi circulé de la Méditerranée à la mer de Chine, empruntant deux routes principales, l’une terrestre par l’Asie centrale, l’autre maritime par l’océan Indien. Ils ont permis aux populations de découvrir d’autres mondes, d’autres manières de vivre, mais aussi de penser et de croire différemment. Toutes ces marchandises, des plus précieuses ou des plus exotiques aux plus triviales, ont mobilisé des investissements importants dont les variations sont sans doute une des raisons de l’évolution des flux commerciaux de l’Antiquité. Au-delà des aspects financiers, la grande aventure du commerce oriental n’a pu exister que parce que des hommes, bien souvent regroupés en collectivités aux contours plus ou moins flous, ont eu l’audace de dépasser leurs horizons personnels et se sont donné les moyens de franchir les déserts et traverser des océans. Sans la technologie navale de l’époque, le grand négoce eurasiatique serait resté limité. Par son ampleur aussi bien dans l’espace que dans le temps, par les ressources qu’il a mobilisées, par les échanges qu’il a permis, il constitue une des grandes aventures de l’humanité.