Crises politiques au Togo entre 1958 et 2005
Auteur / Autrice : | M'bâh Manamèzida Katchoe |
Direction : | Paul Dietschy, Kodjona Kadanga |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 07/04/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Université de Lomé (Togo) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Laboratoire : Centre Lucien Febvre (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Iba Bilina Balong |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Dietschy, Kodjona Kadanga, Iba Bilina Balong, Didier Rey, Maurice Bazémo, Essohanam Batchana | |
Rapporteur / Rapporteuse : Kodjona Kadanga, Didier Rey |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse intitulée « Crises politiques au Togo entre 1958 et 2005 » s'est penchée sur l'étude des causes, des manifestations et des conséquences de ces crises. Au lendemain des indépendances des années 1960, l'Afrique fait face aux multiples crises. Les régulières et les plus dévastatrices parmi celles-ci sont les crises politiques. L'Afrique en général et particulièrement le Togo a usé de son temps d'indépendance à résoudre ses crises. Les raisons liées à la récurrence de ces crises sont diverses et peuvent être classées en deux catégories : la première, les raisons latentes qui remontent depuis la période coloniale jusqu'à l'avènement de la démocratie en 1990. A cet effet, la rigueur dans la gestion des affaires ne permettait pas aux détracteurs du régime militaire d'exprimer librement leur opinion. A cela s‟ajoute le retour de la France dans ses ex-colonies car, avant de « donner » l'indépendance aux pays africain, elle a noué des accords politiques, sociaux, économiques et culturels avec ces pays africains. Les techniques de la France pour se maintenir en Afrique et au Togo particulièrement deviennent un sérieux problème pour l'émergence de ces pays du Tiers-monde. La seconde, à partir de 1990, l'acceptation de l'implantation de la démocratie au Togo permit aux détracteurs du régime militaire de commencer à dénoncer les abus d'où l'apparition d'autres causes comme la mauvaise gestion des biens, l'impunité, la violation des Droits de l'homme, la confiscation de la liberté de parole… Soucieux de trouver des solutions aux différentes crises qui ont miné le décollage de l'économie du Togo, le pouvoir en place cède à des propositions de recherche de solutions. Cette idée avait germé depuis les indépendances avec le désir du Président N. Grunitzky de résoudre la question régionaliste qui se faisait sentir entre la population du nord et celle du sud. Cette politique de la recherche des solutions aux différentes crises a été poursuivie par son successeur G. Eyadéma. Les tentatives de résolutions de crises sociopolitiques au Togo conduisirent les acteurs politiques à Colmar et à Ouagadougou. D'autres rencontres eurent lieu entre autres à Lomé… Malgré ces multiples tentatives de résolutions, les crises sociopolitiques ont persisté. La question est de savoir pourquoi en dépit de la volonté des acteurs politiques de trouver une issue aux multiples crises, celles-ci rebondissent-elles enregistrant de plus en plus des conséquences ? Il y ressort que les acteurs signataires des protocoles d'accord restent trop exigeants sur leurs décisions, ce qui fait que pour mettre fin aux pourparlers, certains partis politique acceptent les ratifier mais ne veuillent pas à leurs exécutions, à cela s'ajoutent d‟autres raisons comme la marginalisation de certains partis politiques considérés comme minoritaires…