Thèse soutenue

Trois essais sur les taux d'imposition locaux et le comportement des ménages.

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Auteur / Autrice : Asmae Aqzzouz
Direction : Michel Dimou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences economiques
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Toulon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés méditerranéennes et sciences humaines (Toulon ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'économie appliquée au développement (Toulon ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Gabriel Colletis
Examinateurs / Examinatrices : Alexandra Schaffar
Rapporteur / Rapporteuse : Damien Gaumont, Dominique Mignot

Résumé

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L’objectif de cette thèse est d’étudier une relation empirique entre la taxe foncière, les interactions fiscales entre les communes et la mobilité résidentielle. Cette thèse est structurée autour de trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous analysons la relation entre les taux de taxe foncière et les prix immobiliers. Dans le deuxième chapitre, nous examinons l’existence d’interactions fiscales entre les communes ainsi que leurs origines. Dans le troisième chapitre, nous travaillons sur la mobilité résidentielle des jeunes au sein des communes Françaises.Dans le premier chapitre, nous observons la relation entre les taux de taxe foncière et les prix immobiliers au niveau des 978 communes de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA). En utilisant un « spatial durbin model » (SDM), nous montrons qu’une augmentation du taux de taxe foncière impacte négativement les prix immobiliers au mètre carré des communes de la région PACA. Ce résultat confirme l’existence de la capitalisation négative de la taxe foncière au niveau des prix immobiliers. Nous montrons aussi que les dépenses publiques locales se capitalisent positivement au niveau des prix immobiliers.Dans le deuxième chapitre, nous essayons d’identifier la présence du mimétisme fiscal entre les gouvernements locaux français ainsi que les origines de ce mimétisme. Dans ce chapitre, nous testons l’existence du mimétisme fiscal et ses origines pour les 978 communes de la région PACA ainsi que pour les 2887 communes de la région Rhône-Alpes. A travers un « spatial durbin model » (SDM) ce travail présente deux conclusions. Premièrement, les communes des deux régions imitent les politiques fiscales, en termes de taxe foncière, de leurs communes voisines. Deuxièmement, le mimétisme fiscal entre les communes de la région PACA est dû à la concurrence par comparaison et aux effets de débordements, tandis que le mimétisme fiscal entre les communes de la région Rhône-Alpes est dû uniquement aux effets de débordements. Les élus locaux des communes de la région PACA imitent des politiques fiscales de leurs communes voisines dans le but de se faire réélire. En même temps, les commues peuplées sont moins intéressées par les politiques fiscales des communes voisines car les effets de débordements ne sont pas significatifs. D’un autre côté, les communes moins peuplées imitent les politiques fiscales des communes voisines pour attirer de nouveaux résidents mobiles ainsi que pour garder leurs propres résidents.Dans le troisième chapitre, nous étudions la mobilité résidentielle des jeunes entre les 34 970 communes françaises. Nous nous focalisons sur les jeunes âgés entre 15 et 29 ans car ils représentent la catégorie la plus mobile de la population, ce qui signifie que leur comportement pourrait être adéquat à une analyse empirique du modèle de Tiebout « voting with feet ». Pour prendre en considération les dépenses publiques locales, nous prenons en compte la proportion des logements sociaux qui est contrôlée au niveau communal. En utilisant des modèles probit, nous trouvons que les jeunes migrent plus que la population active âgée entre 30 et 65 ans. Nous trouvons aussi que les jeunes migrent encore plus s’ils sont célibataires et locataires et s’ils disposent d’un diplôme d’études supérieures. Concernant les caractéristiques territoriales des communes, les jeunes sont attirés par les communes disposant d’un nombre important d’établissements culturels et de logements sociaux. La taxe foncière n’a pas d’influence sur la migration des jeunes car ils sont rarement propriétaires.