Thèse soutenue

Étude de l'impact des émissions de SO2 volcanique aux échelles globale et régionale avec le modèle de chimie-transport MOCAGE

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Auteur / Autrice : Claire Lamotte
Direction : Virginie MarecalJonathan Guth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astrophysique, Sciences de l'Espace, Planétologie
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre national de recherches météorologiques (France ; 1993-....)
Jury : Président / Présidente : Céline Mari
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Marecal, Jonathan Guth, Tjarda Roberts, Matthias Beekmann
Rapporteur / Rapporteuse : Slimane Bekki, Gaëlle Dufour

Mots clés

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Résumé

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Sachant que les émissions anthropiques sont décroissantes depuis le début du XXIe siècle, la part relative des émissions volcaniques de SO2 par rapport aux émissions totales de soufre augmente. Or, cette source d'émission de SO2 est caractérisée par l'importance de sa variabilité temporelle, principalement pour les éruptions. De plus, il y a différentes sources d'incertitudes dans l'estimation de ces flux d'émissions. L'objectif de cette thèse est d'étudier l'impact des émissions volcaniques sur le bilan troposphérique des espèces soufrées, à l'échelle globale et régionale. Pour ce faire, le modèle de chimie-transport MOCAGE (Modèle de Chimie Atmosphérique à Grande Échelle) a été amélioré en prenant en compte les estimations des émissions volcaniques de SO2 (passives et éruptives) les plus récentes et en développant une nouvelle paramétrisation d'injection en altitude des émissions volcaniques. À partir de deux études complémentaires sur deux années distinctes, l'une représentative d'une année peu éruptive (2013) et l'autre représentative d'une année très éruptive (2014), nous évaluons l'impact respectif des émissions passives et éruptives sur les bilans en espèces soufrées à l'échelle globale. Nous avons montré que bien que la part relative des émissions volcaniques soit faible par rapport aux autres sources de soufre, leur contribution relative à la charge troposphérique en SO2 est plus forte, d'autant plus si ce sont des émissions éruptives. Le SO2 volcanique émis par des éruptions majeures est même dominant dans la moyenne troposphère par rapport aux autres sources. En revanche, la formation d'aérosols sulfatés par l'oxydation du SO2 est moins efficace dans la moyenne troposphère, où les oxydants sont plus rares. À l'échelle régionale, l'impact d'une éruption volcanique majeure est encore plus important et peut ponctuellement augmenter les concentrations en espèces soufrées de surface, ce qui peut détériorer la qualité de l'air. Enfin, une étude à l'échelle régionale sur la Méditerranée, de l'éruption volcanique de l'Etna de Noël 2018, permet d'évaluer les incertitudes dans la définition de la source dans le modèle et les incertitudes de restitution du SO2 volcanique par les satellites.