Thèse soutenue

Simulation de la réflectance de la végétation et inversion des propriétés bio-optiques basées sur un modèle de transfert radiatif tridimensionnel

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Auteur / Autrice : Zhijun Zhen
Direction : Jean-Philippe Gastellu-EtchegorryShengbo Chen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Surfaces et interfaces continentales, Hydrologie
Date : Soutenance le 17/12/2021
Etablissement(s) : Toulouse 3 en cotutelle avec Jilin University (Changchun, Chine)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études spatiales de la biosphère (Toulouse ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Kaishan Song
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Gastellu-Etchegorry, Shengbo Chen, Zbynĕk Malenovský, Abdelaziz Kallel
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Durrieu, Suhong Liu

Résumé

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Les données de télédétection sont de plus en plus utilisées, en particulier via les méthodes d'inversion, pour la surveillance de la végétation en raison de l'amélioration de la précision des mesures et de la résolution spatiale/spectrale/temporelle, ainsi que des progrès des méthodes d'interprétation des données de télédétection. Les modèles de transfert radiatif unidimensionnels simulent souvent avec une mauvaise précision la réflectance de la végétation, si bien que leur utilisation dans des procédures d'inversion des mesures de télédétection en termes de paramètres bio-optiques conduit à des paramètres estimés qui peuvent être très imprécis. Les modèles de transfert radiatif tridimensionnels sont beaucoup plus précis, car ils peuvent prendre en compte de manière réaliste l'architecture des couverts végétaux (FC), si bien qu'ils peuvent modéliser avec précision les mécanismes radiatifs complexes qui surviennent au sein des FC. Cependant, l'emploi des modèles 3D, et en particulier leur inversion, se heurte à trois problèmes majeurs. (1) Les modèles de simulation actuels ne permettent pas de simuler de manière continue l'évolution de la végétation du fait de la méconnaissance de la variation spatiale et temporelle des paramètres clés du sol. Cette difficulté est une contrainte importante pour la mise en œuvre de l'inversion de séries temporelles d'images de télédétection. (2) Les méthodes d'inversion spectrale foliaire existantes sont principalement applicables aux couverts homogènes tels que chaque unité spatiale d'inversion comprend plusieurs éléments de paysages (e.g., arbres). Cependant, l'observation de scènes qui comportent de nombreuses composantes dont la dimension est du même ordre de grandeur ou inférieure à la résolution spatiale du capteur, conduit à l'apparition de nombreux pixels mixtes. C'est en particulier le cas des villes, où la précision de l'inversion des propriétés optiques foliaires des arbres tend à être imprécise, voire très imprécise. (3) Les indices de végétation existants sont facilement saturés dans les zones à forte couverture végétale, ce qui limite fortement leur capacité d'inversion. Pour résoudre les problèmes mentionnés ci-dessus concernant l'inversion des images de télédétection, nous avons couplé le modèle DART (Discrete Anisotropic Radiative Transfer) de transfert radiatif 3D avec un modèle de croissance. Cette approche permet de simuler avec une meilleure précision l'évolution de la réflectance des couverts en fonction de leur développement. L'inversion de la végétation en milieu urbain est particulièrement complexe du fait de sa distribution éparse et de l'impact de l'architecture urbaine. Nous avons résolu ce problème via le développement de la méthode appelée "Etalonnage de DART". Nous avons aussi analysé les comportements des isolignes de végétation et proposé un décalage vers la droite du point d'intersection des isolignes calculé à partir de simulations DART pour atténuer l'effet de saturation de l'indice de végétation ajusté au sol (SAVI) dans les zones à fort FC. [...]