Thèse soutenue

Ecologie du zooplancton du fleuve Niger, Niger

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Auteur / Autrice : Hassane Souley adamou
Direction : Michèle TackxBassirou AlhouFrédéric Azémar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie fonctionnelle
Date : Soutenance le 03/06/2021
Etablissement(s) : Toulouse 3 en cotutelle avec Université Abdou Moumouni
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Écologie fonctionnelle et environnement (Toulouse ; 2007-2023)
Jury : Président / Présidente : Christine Dupuy
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Tackx, Bassirou Alhou, Frédéric Azémar, Corinne Cuoc, Abdourahamane Tankari Dan-Badjo
Rapporteurs / Rapporteuses : Sami Souissi, Benoît Sautour

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a permis d'étudier le zooplancton du Niger moyen, sur un tronçon de 520 km d'Ayorou à Gaya (Niger). Deux campagnes d'échantillonnage ont été réalisées : une pendant la période des basses eaux (16 avril-8 mai 2018) et une pendant les hautes eaux (1-15 février 2019). Le zooplancton et les facteurs environnementaux ont été suivis en sub-surface, au milieu de la rivière à 8 stations. Pendant la campagne des basses eaux, les sédiments au bord de la rivière ont été échantillonnés pour réaliser des analyses géochimiques ; pendant la campagne de hautes eaux, le zooplancton de trois tributaires (Sirba, Tapoa et Mékrou) a également été échantillonné pour évaluer leur contribution à la communauté zooplanctonique du Niger. Les analyses géochimiques et les facteurs environnementaux montrent que le site d'étude est généralement faiblement pollué. Une pollution au Cd est observée en amont et en aval de la zone d'étude. Autour de la ville de Niamey des concentrations plutôt élevées en composés azotés, et une pollution légère en Cd et As sont observées. 48 taxa de zooplancton ont été identifiés, (32 rotifères, 13 cladocères et 3 copépodes). L'inventaire réalisé enrichit de 27 taxons la connaissance du zooplancton du Niger. L'abondance du zooplancton était la plus élevée pendant les basses eaux, surtout autour de Niamey. Ceci est probablement dû à la présence de macrophytes, couplée à une production de phytoplancton stimulée par les concentrations élevées en nutriments. Pendant l'échantillonnage des hautes eaux, l'abondance du zooplancton augmente vers l'aval, montrant plus de cladocères et de copépodes. Comme dans la plupart des eaux courantes, les rotifères dominent la communauté zooplanctonique, les copépodes n'étant capables de se développer jusqu'au stade adulte qu'en aval de la zone d'étude, là où il y a des plaines alluviales. Les concentrations élevées en Chl a observées dans les tributaires suggèrent une importation de phytoplancton vers ces rivières. Le fait que les concentrations en Chl a y restent assez basses suggère un contrôle du phytoplancton par le broutage du zooplancton.