Thèse soutenue

De Rome à Paris, la restauration des sculptures antiques aux XVIIIe et XIXe siècles

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Auteur / Autrice : Emmanuel Rémond
Direction : Jean NayrollesDaniela Gallo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 08/11/2021
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Barthélémy Jobert
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Luce, Alexandre Maral
Rapporteurs / Rapporteuses : Barthélémy Jobert, Emmanuelle Rosso

Mots clés

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Résumé

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Un soir du mardi 17 juillet 1787, Goethe allait « chez Albacini, le restaurateur de statues antiques, pour voir un torse, trouvé dans la collection Farnèse, que l’on envoi à Naples. C’est le torse d’un Apollon assis. Il est d’une grande beauté peut-être sans égale. On peut du moins le ranger parmi les plus précieux restes de l’antiquité ». Les recherches d’œuvres et les fouilles vont apporter aux collectionneurs des marbres qui seront abondamment complétés, rapiécés, transformés, remontés dans les ateliers des sculpteurs sans toujours discerner avec justesse les sujets sculptés. La principale technique consistait à forer les éléments de marbres d’époques et leurs éventuels ajouts en les joignants avec des goujons de cuivre ou de fer puis de mastiquer les fentes et fissures à l’aide de plâtres tintés de ciments ou de plomb. En France, au XVIIe s., Girardon, Drouilly, Granier et Mazière travaillent à compléter les sculptures acquises pour Louis XIV en Italie. Ces restaurations demeuraient ponctuelles en France car le marché des antiquités s’organisait essentiellement en Italie avec des ventes de marbres souvent complétés. Notre étude porte sur la restauration des sculptures antiques en France aux XVIIIe et XIXe siècles. Le cadre chronologique a pour origine la formation à Rome du sculpteur Bernard Lange à partir de 1777 et son passage dans l’atelier de Carlo Albacini, sculpteur et restaurateur de sculpture ; lui-même élève de Cavaceppi. Sa correspondance avec le peintre Jean Suau est riche d’enseignement sur son activité de restaurateur. Les français devant quitter Rome en 1793 après l’assassinat de Basseville, Lange arrive à Paris l’année suivante et est embauché dans le nouvel atelier de restauration des sculptures du Musée central. Il sera rejoint par Giosi Mariano qui s’occupa du transport des marbres d’Italie pris après la signature du traité de Tolentino.