Thèse soutenue

La figure du fantôme dans le théâtre de Wajdi Mouawad

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Auteur / Autrice : Michel Sarkis
Direction : Sylvie Vignes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 15/11/2021
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Catherine Mazauric
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Vignes, Michel Bertrand, Patrick Marot
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Mazauric, Michel Bertrand

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les spectres, les revenants et les fantômes ont depuis toujours suscité la curiosité de l’être humain. Ce dernier se posant constamment des questions sur un monde « autre » qui jusqu’à aujourd’hui tourmente sa présence dans cet univers réel et tangible. Cette tourmente qui vire des fois jusqu’à la hantise se traduit à travers différentes formes et aspects surtout lorsqu’elle adopte le langage littéraire. Dans cette étude nous nous intéresserons uniquement au langage théâtral ainsi que sa représentation des spectres et nous allons bien évidemment justifier notre choix.Depuis la tragédie grecque, la scène théâtrale offre aux spectateurs toute une évolution au niveau de la représentation et de la mise en scène surtout lorsqu’il s’agit de représenter un revenant. Parfois c’est un chœur, une voix qui surgit des coulisses ou même un acteur qui incarne le rôle du fantôme. Quel que soit la version de la mise en scène, le théâtre est l’unique genre littéraire qui « donne à voir » l’autre monde à travers la représentation, bien que ce ne soit pas la présence du revenant lui-même sur scène qui nous intéresse dans ce travail mais plutôt ce qui en résulte sur le plan théâtral en tant que genre ainsi qu’au niveau de la réception chez le spectateur. De nos jours, beaucoup de dramaturges s’intéressent à la représentation des revenants sous différentes formes. Parmi ces dramaturges, nous étudierons spécialement les pièces de Wajdi Mouawad : la tétralogie du Sang des promesses (Littoral, Incendies, Forêts et Ciels), Les Mains d’Edwige au moment de la naissance ainsi que la pièce Assoiffés qui constitueront le corpus principal de notre travail. Les pièces de Mouawad nous intéressent parce qu’elles proposent différentes manières de représenter un revenant, soit à travers une charogne vivante qui parle (Littoral) ou bien à travers une lettre laissée par le défunt (Incendie) etc. Ce qui est certain c’est que Mouawad déroge à la norme classique de la représentation du spectre dans la mesure où elle varie entre un véritable revenant qui parle lui-même sur scène devant les yeux des spectateurs et la hantise qui réside dans les traces que laissent les morts après leur soi-disant « départ ». Comme nous l’avons déjà mentionné, ce qui nous intéresse c’est l’impact que peuvent provoquer les revenants sur scène. Le théâtre est l’un des premiers genres littéraires à traiter la question du spectre et de l’autre monde, des siècles avant l’apparition du fantastique. Pourtant aujourd’hui, nous ne pouvons pas parler de revenants de fantômes sans parler du genre fantastique. La hantise chez Mouawad est-elle associée à autre chose que la folie ? Est-ce que c'est dans la hantise que réside le remède ? En d'autres termes, est-ce Wajdi Mouawad ajoute à travers son théâtre une nouvelle issue au fantastique ou même un nouveau fantastique qui affiche de nouveaux codes génériques ?