Juifs dans le Massif central durant la Seconde Guerre mondiale : face à la persécution : accueil, assignation à résidence, entraide et sauvetage
Auteur / Autrice : | Jean-Michel Rallières |
Direction : | Patrick Cabanel, Jacques Cantier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 18/11/2021 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Andrieu |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Muracciole, Gilles Vergnon |
Mots clés
Résumé
Quels ont été le quotidien et le sort de la population juive, française et étrangère, habitant le Massif central de longue date ou venue trouver refuge dans la région durant la Seconde Guerre mondiale ? Quel accueil a été réservé aux nouveaux arrivants ? Avec les statuts de 1940 et 1941, l’État français crée pour ces femmes et ces hommes, Français et étrangers, une nouvelle catégorie de la population. Ils deviennent des Juifs, régulièrement contrôlés, soumis à la discrimination, spoliés, interdits d’exercer leur profession pour les uns, mis au travail forcé dans des groupements de travailleurs étrangers pour les autres ou encore regroupés et assignés à résidence. À partir de l’été 1942, dans ce qui est pourtant encore pour quelques mois appelé la « zone libre », ils subissent les premières arrestations et déportations, début d’une série qui ne s’arrêtera plus jusqu’à la Libération. Pourtant, la grande majorité de ceux qui trouvent refuge dans le Massif central va échapper à la mort. Aux stratégies adoptées pour rester discret et ne pas se faire repérer tout en continuant à vivre, à la débrouillardise et à la persévérance, à la méfiance qui devient plus grande avec le temps s’ajoutent de nombreux gestes de soutien, d’entraide et de sauvetage de la part de la population non juive, autochtone ou elle aussi réfugiée, parfois associés aux actions d’organisations de secours, juives ou non. Cette approche multifactorielle tente d’expliquer pourquoi autant de personnes ont survécu mais également pourquoi autant ont péri.