Thèse soutenue

La réception d'Isis en France (1798-1884)

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Auteur / Autrice : Anna Guédon
Direction : Laurent BricaultVéronique Krings
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité
Date : Soutenance le 01/10/2021
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : François de Callataÿ
Examinateurs / Examinatrices : Cecilia Hurley
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Amalvi, Chantal Grell

Mots clés

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Résumé

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Les pérégrinations d’Isis, déesse originaire d’Égypte dont le culte s’est diffusé dans le bassin méditerranéen entre le IVe siècle av. n. è. et le IVe siècle de n. è., ne s’achèvent pas avec la fin de l’Antiquité. Les images de la divinité sont attestées, selon des modalités variées et au sein d’une documentation diversifiée, depuis la fin de la période antique jusqu’à nos jours. La présente étude se propose de considérer, dans la perspective de la réception de l’Antiquité, une étape dans le périple d’Isis en examinant plus particulièrement la période comprise entre 1798 et 1884 en France. Ce terrain est en effet riche de sources nombreuses, qu’il s’agisse de textes, de représentations figurées ou d’objets, qui n’ont, pour beaucoup d’entre elles, pas encore été traitées. En 1798 tout d’abord, dans le contexte de la campagne d’Égypte, les Français se confrontent aux vestiges de la vallée du Nil. L’année 1884 correspond par ailleurs à la publication de la thèse de Georges Lafaye, première étude scientifique consacrée au culte d’Isis hors de l’Égypte. La réflexion se noue principalement autour des questions relatives à la construction et à la circulation des savoirs. En appréhendant les trajectoires particulières, les acteurs sont placés au cœur de l’analyse interrogeant ainsi la diversité des regards portés sur la déesse. Les différentes incarnations d’Isis ne peuvent ainsi se comprendre uniquement comme des manifestations de l’égyptophilie voire de l’égyptomanie, phénomènes au prisme desquels la divinité a souvent été envisagée de manière exclusive. La réception de l’Antiquité s’impose alors comme une méthode heuristique féconde pour étudier la resémantisation des images de la déesse au XIXe siècle. Elle permet en effet, en restituant au phénomène sa complexité, d’interroger les dialogues entre passés et présents et d’envisager l’Antiquité égyptienne à la fois comme « origine », « source » et « référence ». En définitive, il n’existe pas une manière de « recevoir » Isis, mais cette dernière est l’objet d’appropriations multiples.