Les relations inter-territoriales au prisme du modèle centre-périphérie : le cas des intercommunalités en Région Occitanie
Auteur / Autrice : | Aurélio Labat |
Direction : | François Taulelle, Mélanie Gambino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Urbanisme et aménagement |
Date : | Soutenance le 10/09/2021 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Bouba-Olga |
Examinateurs / Examinatrices : François Taulelle, Mélanie Gambino, Magali Talandier, Pascal Chevalier, Xavier Desjardins, Laurence Barthe | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Talandier, Pascal Chevalier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Avec un État-providence bousculé par le libéralisme, les logiques de l’aménagement évoluent et c’est tout un modèle qui est progressivement favorisé. Il repose sur une logique réticulaire, sur l’égalité des chances et sur une reconfiguration des relations entre les territoires. S’établit une théorie selon laquelle la régulation par les lois du marché suffirait à la redistribution entre les territoires, chacun pouvant définir, produire et faire circuler des ressources territoriales différenciées. Ces dernières leur confèreraient un rôle dans l’interdépendance généralisée et, à terme, permettraient leur émancipation. Les territoires seraient alors mieux à même de maîtriser leur propre développement et leur insertion dans le système territorial. Dans ce contexte, cette recherche questionne les présupposés sur lesquels s’appuie ce paradigme. Dans un cadre où la contractualisation horizontale et verticale tend à s’accroître, les territoires sont-ils égaux dans leur capacité à s’insérer dans l’inter-territorialité et dans les rapports de pouvoir qu’elle sous-tend ? Pour y répondre, une méthode qualitative et comparative est mobilisée. Elle permet de montrer que le modèle centre-périphérie détient toujours une forte capacité heuristique et qu’il amène à reconsidérer la dialectique inter-territoriale. C’est justement à partir des périphéries, avec pour cas d’études six communautés de communes en Région Occitanie, que sont observés les (dys)fonctionnements du système qui s’est mis en place.De fait, soumis à un gouvernement à distance et à des structures de dialogue défaillantes, les territoires périphériques manquent de moyens humains et financiers. Faute de projet, ils s’en tiennent donc au déploiement de stratégies et de ressources génériques. Plutôt que de se différencier, ils s’uniformisent ; plutôt qu’une complémentarité inter-territoriale, s’observe la concurrence de tous contre tous. Finalement, nous invitons le lecteur à repenser le récit territorial et, par-là, les rôles de l’État et des territoires.