Thèse soutenue

Construire dans les agglomérations gauloises : l'architecture des bâtiments du Second âge du Fer en Gaule interne, approche technique et socio-économique
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Auteur / Autrice : Pierre Péfau
Direction : Pierre-Yves Milcent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 02/03/2021
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Philippe Barral
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Milcent, Maria Carme Belarte, Stephan Fichtl, Frédéric Épaud, Philippe Gardes, Pierre Moret, Patrick Maguer
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Carme Belarte, Stephan Fichtl

Résumé

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L’étude des bâtiments en terre et bois des agglomérations du Second âge du Fer (IIIe-Ier s. av. n. è.) de Gaule interne (hors littoral méditerranéen) a permis de construire une réflexion autour de deux thématiques de recherche à la fois peu investies et complémentaires. Les nombreux débats concernant la caractérisation de ces habitats agglomérés et leur éventuel statut urbain m’ont amené à développer une approche croisée dans le cadre de ce doctorat. L’objectif a ainsi été de contribuer à une meilleure compréhension du phénomène d’urbanisation et des caractéristiques des agglomérations (oppida et agglomérations ouvertes) à travers une étude fine de l’architecture, permettant de préciser dans quelle mesure les formes architecturales sont révélatrices mais également vectrices de dynamiques socioéconomiques particulières. L’étude technique de 339 bâtiments, provenant de 39 agglomérations, s’est appuyée sur une méthodologie rigoureuse et originale. Celle-ci combine l’analyse des divers types de vestiges architecturaux et des dynamiques taphonomiques intégrant à la fois la documentation archéologique et ethnographique. Si une grande partie de ces constructions est constituée de poteaux plantés, une place privilégiée a été accordée aux architectures en pan de bois et à l’usage de pièces de contreventement obliques. Ces traditions architecturales ont ensuite été intégrées dans une recherche plus globale, considérant à la fois l’organisation spatiale des agglomérations, les usages des bâtiments et les statuts sociaux de leurs occupant·e·s, ainsi que les différences avec l’architecture rurale. Un modèle interprétatif, tenant compte du contexte environnemental et de toute la complexité de ces agglomérations, a ainsi été proposé. Une partie au moins de ces habitats groupés serait caractérisée par la mise en œuvre d’économies et de gestions rationnelles du bois d’œuvre et de la construction, par le développement de réseaux d’artisans ainsi que par des adaptations des modèles architecturaux à l’urbanisme et au degré d’urbanisation.