Thèse soutenue

Essais sur la politique monétaire et la réglementation bancaire
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Auteur / Autrice : Kunal Khairnar
Direction : Franck Portier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 12/11/2021
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : Toulouse School of Economics
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : TSE-R (Toulouse)

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Le premier chapitre de ma thèse de doctorat est intitulé “Frictions financières et transfert de politique monétaire asymétrique en Inde”. Dans ce travail de recherche, j’utilise des données de panel sur les banques indiennes pour calculer la réponse des taux de dépôt aux surprises de la politique monétaire et constate que le passage des taux d’intérêt est incomplet, très asymétrique et soumis à des conditions de liquidité, à la fois au niveau individuel et agrégé (système) niveau. La réponse des taux d’intérêt est plus élevée pour une augmentation (par rapport à une diminution) du taux directeur, ce qui implique une rigidité à la baisse des taux d’intérêt. Je documente un nouveau mécanisme par lequel les conditions de liquidité influencent la transmission de la politique monétaire aux banques. Le déficit de liquidité agrégé aggrave l’asymétrie dans la transmission des taux d’intérêt. D’autre part, la proportion d’actifs liquides détenus par les banques atténue l’asymétrie. Des investissements plus liquides permettent aux banques de réduire plus efficacement les taux de dépôt en réponse à une baisse des taux directeurs. J’explique les résultats empiriques à l’aide d’un modèle dans lequel les banques sont confrontées à une contrainte de garantie parfois contraignante, à des frais de pénalité et à un écart acheteur-vendeur lorsqu’elles empruntent des fonds à la banque centrale. Le modèle met en évidence le rôle des frictions financières, des facteurs institutionnels, de la réglementation prudentielle et des conditions de liquidité globale dans la transmission de la politique monétaire. Le deuxième chapitre est intitulé “Interactions de politique macroprudentielle dans un modèle DSGE sectoriel avec des taux d’intérêt échelonnés”. Dans ce travail avec des économistes de la Banque d’Angleterre, nous développons un modèle DSGE à deux secteurs avec un secteur bancaire détaillé sur le modèle de Clerc et al. (2015) pour évaluer l’impact des outils macroprudentiels (exigences de fonds propres minimales, contracycliques et sectorielles, comme ainsi qu’une limite prêt/valeur) sur des variables macroéconomiques et financières clés. Le secteur bancaire présente des prêts hypothécaires résidentiels et des prêts aux entreprises soumis à des taux d’intérêt échelonnés à la Calvo (1983), ce qui est motivé par la faible évolution des taux débiteurs en raison des contrats de prêt à taux d’intérêt fixe. D’autres distorsions dans le modèle incluent la responsabilité limitée, les frais de faillite et les frais de pénalité pour les écarts par rapport au capital réglementaire. Nous estimons le modèle à l’aide de méthodes bayésiennes basées sur des données trimestrielles du Royaume-Uni sur la période 1998T1-2016T2. Nos contributions sont triples. Nous montrons que : (i) la coordination des outils macroprudentiels peut avoir un effet d’amélioration du bien-être, (ii) les outils macroprudentiels auraient amélioré certains indicateurs macroéconomiques mais, dans notre modèle, n’auraient pas empêché la crise financière mondiale, (iii) des taux d’intérêt échelonnés peut altérer la transmission des outils macroprudentiels qui fonctionnent via les taux d’intérêt. Le troisième chapitre est intitulé “Monnaie numérique de la Banque centrale et stabilité financière”. Cet article étudie l’impact potentiel de l’introduction de la monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) sur le risque de liquidité bancaire et la stabilité financière. Je développe un modèle avec des contrats de dépôt nominaux augmentés d’une contrainte d’avance de trésorerie qui rend le système bancaire vulnérable aux ruées. Les banques peuvent générer de la monnaie interne mais ont un accès limité à la monnaie ou aux espèces externes. La banque centrale n’est pas confrontée à cette limitation car elle a le monopole de l’émission de monnaie fiduciaire. […].